Futuropolis
Loire
L’île Louvre - Édition 2023
Le passeur de lagunes
Le temps des jonquilles
Voleur de feu - Une vie d'Arthur Rimbaud T.1
La Loi des Probabilités
Le grand incident
Le chant des Asturies T.2
The Big Guy and Rusty the Boy Robot - Rusty n'est pas à la hauteur suivi de Allo fête nationale, le maître-nageur ne répond plus !
Le peintre oublié - Thomas Girtin (1775-1802)
Les petits ruisseaux
Chaque jour, Edmond et Emile, deux petits vieux, s’installent au bord de la rivière pour pêcher. Ils font de temps à autre des pauses pour casser la graine ou boire un coup de blanc.
Et parfois, ça mord un peu.
Le temps s’écoule ainsi, au rythme des prises. Le soir, chacun rentre chez lui. Edmond retrouve son chat, et Emile parle à la photo de sa femme décédée d’un cancer.
Un jour, Edmond apprend à son ami qu’il a rencontré quelqu’un, grâce aux annonces qu’il lit depuis quelques temps. Et là, il semble que ce soit la bonne personne. « C’est pas parce que l’on a passé l’âge de la gaudriole épicée qu’il faut faire maigre jusqu’au trou ! ».
Edmond lui montre aussi son violon d’Ingres, la peinture. Il s’y est mis après le divorce d’avec sa femme.
Il dessine des nus féminins, d’après les pages centrales de Playboy. Pour Emile, c’est un choc. Impensable pour lui d’imaginer faire la même chose. Le souvenir de sa femme, l’âge… autant de freins à une vie aussi libérée.
Alors que Emile rumine ces sombres pensées, Edmond, de retour chez lui, meurt, terrassé par une crise cardiaque. Emile, bouleversé par ces événements et la mort de son ami, décide alors de reprendre sa vie en main…
Rap Game
La fabrique des Français - Histoire d'un peuple et d'une nation de 1870 à nos jours
La mémoire dans les poches Intégrale
Mauvais garçons
La position du tireur couché (Version Poche)
À 20 ans, Martin Terrier était pauvre, esseulé, inculte et crétin. Mais pour changer tout cela, il avait un plan de vie beau comme une ligne droite. À 30 ans, Christian Terrier, tueur à gages, sa dernière mission accomplie, impeccablement ou presque, il décide de se retirer, de congédier sa régulière en cinq minutes, lui faisant cadeau de son chat Soudan, de récupérer son fric bien placé, et de rentrer au pays pour couler des jours tranquilles avec sa promise, en tout cas celle qui lui avait promis de l´attendre... Mais pour se baigner deux fois dans le même fleuve, il faut que beaucoup de sang passe sous les ponts ! Rien ne se déroule donc comme prévu. À commencer par Alice Freux, qui est devenue Madame Schrader. Et puis, Cox, l´Américain, son donneur d´ordres depuis 10 ans, n´accepte pas son départ à la retraite décidé uni latéralement, et entend bien l´obliger à un dernier contrat. Quand il retrouve Faulques, son conseiller financier, pendu, suicidé sous le poids des mauvais placements, les carottes sont cuites pour lui.
J'aurais voulu voir Godard
Sefardim - L'épopée d'une famille juive durant 3000 ans
Partitions irlandaises T.2

Jeanne
Fresque en 3 tomes, cette adaptation initiée par Jean Teulé fait la part belle à l'image et l'imaginaire. En trois volumes, elle s'attarde sur les grandes périodes de la vie de Baudelaire et enlumine de peintures expressionnistes les grands poèmes qui jalonnent le récit. Teulé montre un homme qui travaillait ses vers sans relâche, qui voulait réunir dans une même musique l'ignoble et le sublime, et qui a changé à jamais, avec les Fleurs du Mal, la poésie française. A Namur, en sortant d'une église, Baudelaire fait une mauvaise chute qui lui fait lâcher ce juron : Crénom ! Il ne dira dès lors plus rien d'autre. Nous sommes en 1867. Il ne lui reste que peu de temps à vivre... Enfant, il ne se sent heureux que dans les jupes de sa mère. A tel point que le décès de son père le réjouit car, désormais, la femme de sa vie ne sera que pour lui ! Son bonheur sera toutefois éphémère, car quelques mois plus tard elle épouse le chef de bataillon Jacques Aupick qui entend faire son éducation. Après son renvoi du lycée Louis Le Grand, son beau-père l'envoie sur un navire partant vers les Indes pour une année qui doit en faire un homme. A bord, il évite les autres passagers pour se consacrer à la poésie dont il est persuadé qu'elle fera sa gloire. C'est à bord qu'il écrit les vers de L'albatros...
Il était une fois en Jamaïque
Le chant des Asturies T.1
Les Sauvages
La Métamorphose

Nausicaa - L'autre Odyssée
Le premier ouvrage de bande dessinée d'Andrea Serio, publié au début des années 2010 et indisponible pendant des années, est enfin réédité en français. Remarqué depuis grâce à Gauloises et Rhapsodie en Bleu, Serio y adapte le mythe d'Ulysse avec le concours du scénariste et metteur en scène italien Bepi Vigna. De retour à Ithaque après la guerre de Troie, Ulysse naufragé rencontre Nausicaa, fille du roi Alcinoos, et plus rien ne saurait être comme avant. Une aventure intérieure avec en contrepoint les pérégrinations de l'Odyssée, de la prise de Troie à la confrontation avec les cyclopes. Voici comment Bepi Vigna résume l'histoire : quand Nausicaa part à la recherche de l'homme qu'elle aime, la jeune fille est poussée par le désir de comprendre les raisons de son abandon, et pour cela elle est même prête à pardonner. Il y a donc en elle la même soif de connaissance qui pousse Ulysse, mais Nausicaa interprète sa propre exigence d'une manière différente, avec plus de sagesse et plus de respect pour l'autre. Son voyage devient ainsi une sorte de parcours initiatique, composé d'une série d'étapes significatives, à travers lesquelles elle découvre le monde, connaît les hommes, réfléchit à ses sentiments et découvre enfin être changée, et être désormais devenue femme.

Oliphant
Antarctique 1916. Arkadi a vingt ans. Il a embarqué à bord d'un brise-glace conduisant une expédition d'exploration de vingt-sept hommes. Son père, le capitaine Emerson, est un explorateur de renom aux exploits célébrés. Celui-ci a pour but de traverser l'Antarctique à pied. Mais la plaque de glace autour du bateau fend la coque, condamnant le bateau à un lent naufrage. Emerson fait vider le bateau de tout le matériel indispensable : canots, traîneaux, appareils de mesure, etc. Isolés à des milliers de kilomètres du continent "civilisé", les hommes comprennent que leur vie est désormais en danger. La première base scientifique se situe sur une île, à 700 km de la côte. Emerson organise un périple sur la glace : regagner la côte en traîneaux tractés par les chiens, puis rejoindre en canots l'île la plus éloignée ; enfin, de là, traverser les 700 km de haute mer pour atteindre la base scientifique. Le voyage met très vite les hommes à rude épreuve... Une histoire de survie, aux confins du monde : inspiré de l'expédition en Antarctique d'Ernest Shackleton en 1916, ce récit haletant aborde la dimension mentale d'un voyage où l'homme doit sa survie à son endurance psychologique. Comment survivre, dans un territoire hostile, sans contour ni couleur, où toutes les limites s'effacent ? Deux grands auteurs réunis : le nouveau livre de Loo Hui Phang après Black out (Prix Goscinny 2021) marque l'arrivée de Benjamin Bachelier chez Futuropolis. Avec ses somptueuses pages en couleurs directes, Benjamin donne au récit un souffle graphique exceptionnel.

Journal d'une invasion - Les cahiers Ukrainiens
Igort a vécu en Ukraine, la famille de son épouse y vit toujours. Après avoir raconté les racines de ce conflit dans Les Cahiers ukrainiens et Les Cahiers russes, il revient sur ce sujet pour donner une voix à ceux que généralement on entend peu : les gens ordinaires qui vivent et subissent les conséquences d'une guerre insensée et brutale. Un récit écrit en temps réel qui témoigne de l'horreur : une vie sous les bombardements, dans les villes assiégées... et puis la résistance, la détermination d'un peuple qui souffre mais ne cède pas. Un livre bouleversant et essentiel dont l'espoir, la désillusion, la fierté et la solidarité construisent la structure dramatique.

La femme corneille - Enquête sur le monde caché des oiseaux noirs
Bac à 16 ans, reçue en prépa à Henri IV, à Paris, Marie-Lan poursuit ses études conjointement à Sciences Po et à Normale Sup. Aujourd'hui, elle habite Paris, et son boulot lui laisse pas mal de temps libre. Notamment pour jouer à Pokémon Go. C'est en jouant à ce jeu en ligne qu'elle fait la connaissance de Frédéric Jiguet, professeur au Muséum d'histoire naturelle, spécialiste des corvidés. Cette "rencontre du troisième type" va changer sa vie : elle devient vite accro aux corneilles. Au Jardin des Plantes, elle fait ami-ami avec Bob et Alice, un couple de corneilles qu'elle vient visiter presque chaque jour. En les étudiant et en tissant des liens étroits avec eux, Marie-Lan, la "femme corneille" , va découvrir le monde incroyable des corvidés : ils sont, pour la plupart, bigames, pratiquent le "chant des morts" , transmettent des informations d'une génération à l'autre, au point qu'on puisse parler, à leur sujet, de culture et même de langage... Ils font aussi partie des rares animaux capables de fabriquer et d'utiliser des outils. Marie-Lan nous fait découvrir l'une des plus prodigieuses intelligences animales. Un livre-enquête passionnant sur les corneilles (et tous les corvidés), considérées par de nombreux scientifiques comme les animaux les plus intelligents après les humains.

La meute
Marina et Victor ont fugué. Les deux adolescents sont partis avec sacs à dos et duvets dans les bois. Ils s'aiment et surtout ils fuient un univers familial toxique. Lui est un enfant placé, elle vit seule avec son père. Victor a tout planifié. Ce n'est pas sa première fugue et il a l'habitude de la forêt. Il a soigneusement préparé leur fuite pour éviter d'être rattrapé par les gendarmes. Cette fugue est abondamment commentée dans ce petit village de campagne. Tout le monde a un avis sur la question. Plus encore, cette fugue ranime des histoires passées et réveille de vieilles blessures... Victor et Marina espèrent surtout qu'en leur absence les adultes finiront par parler et qu'on comprendra les raisons qui les ont poussés à quitter leur famille. Deux jours plus tard, dans le même secteur, tandis que tout est mis en oeuvre pour retrouver les deux jeunes, une attaque de troupeau est attribuée au loup... C'est la première bande dessinée de l'écrivain Cyril Herry, lauréat des prix Calibre 47 et de Nouvelle Aquitaine pour son roman Scalp (Le Seuil). Il nous livre un récit aux narrateurs multiples, qui montre comment un simple fait divers peut devenir une rumeur et faire ressortir les rancoeurs, magnifié par les portraits à l'acrylique d'Aude Samama.
La Chute Episode 3

Comment je ne suis pas devenu un salaud
Matthieu vit avec ses frères à la campagne et fait les 400 coups : pétards mal placés, vols de fruits aux voisins, ils martyrisent aussi les insectes et les animaux de la ferme qui ont le malheur de croiser leur chemin. Né avec un pied bot qui le torture, Matthieu est un enfant mal dans sa peau qui se défoule aussi sur son petit frère, véritable souffre-douleur. Avec l'apparition des premiers poils au menton (mais pas au pubis), le temps de l'innocence est parti. C'est le temps des désirs refoulés, inexprimés, qui augmentent le mal être du jeune Matthieu... Incapable d'exprimer par les mots ses angoisses et ses pulsions qu'il a du mal à maîtriser, il se réfugie dans le dessin et la bande dessinée. La découverte des livres de Philippe Druillet va lui ouvrir les portes d'un monde qu'il ne soupçonnait pas, et changer sa vie à jamais. 20 ans après Le Val des ânes, sa première bande dessinée remarquée (Prix du Premier album au festival d'Angoulême), Matthieu Blanchin a voulu aller au bout de son récit d'enfance au goût d'inachevé. Comment je ne suis pas devenu un salaud reprend Le Val des ânes et le complète de plus de 170 pages inédites ! Un récit d'enfance sans complaisance ni nostalgie, cru et bouleversant. Par sa stupéfiante sincérité, il fait mouche et nous replonge dans notre propre enfance.

Dostoïevski - Le Soleil Noir
Saint-Pétersbourg, décembre 1849. Fiodor Dostoïevski, 28 ans, avance dans la neige vers le lieu de son exécution. Sous le regard halluciné de Fiodor, dans les rues sinistres, les hauts immeubles se déforment, semblant écraser le cortège des condamnés de toute leur masse. Place Semenovski, le peloton est prêt. On encapuchonne la tête des condamnés. L'ordre de tirer va tomber d'un instant à l'autre. L'ordre tarde... Les suppliciés sont fous de terreur. Dans l'attente de la mort, Fiodor voit défiler toute sa vie. Ce qu'il ignore, c'est que cette exécution n'est qu'un simulacre. Au dernier moment, un ordre de l'empereur commue la sentence en condamnation au bagne en Sibérie. Des années plus tard, naîtra de cette expérience Souvenirs de la maison des morts. Après leur belle biographie de Léon et Sofia Tolstoï, Chantal Van den Heuvel et Henrik Rehr éclairent d'un jour nouveau l'oeuvre et la vie de l'écrivain. Epileptique, joueur invétéré, couvert de dettes, amoureux contrarié, révolté, ancien bagnard, sa relation à la société de l'époque est complexe. Dostoïevski abhorre le capitalisme et s'interroge sur la religion : "La question principale est celle même dont j'ai souffert consciemment ou inconsciemment toute ma vie : l'existence de Dieu". La narration documentée et sérieuse de Chantal Van den Heuvel, le dessin détaillé et précis d'Henrik Rehr, nous font ressentir la souffrance intérieure, les déchirements et les doutes de l'écrivain.

L'Université des chèvres
En 1833, dans les Alpes du Sud, Fortuné Chabert est un instituteur itinérant. De village en village, il enseigne avec bonheur lecture, écriture et calcul aux enfants. Ce nomadisme enseignant est appelé "l'université des chèvres". Fortuné devra renoncer à son sacerdoce, et se retrouvera, des années plus tard, chez les Hopis de l'Arizona, aux Etats-Unis. En 2018, Sanjar parcourt la montagne afghane avec son tableau sur le dos. Lui aussi pratique l'université des chèvres. Chassé par les talibans, il deviendra auxiliaire de l'armée américaine en Afghanistan. Quel est le lien qui unit Fortuné et Sanjar, a priori aussi éloignés que possible par le temps et l'espace ? C'est une jeune femme, Arizona Florès. Descendante de Fortuné (cinquième génération), Arizona est journaliste au Phoenix Post. L'un de ses grands combats, c'est la dénonciation de la violence faite à l'école, avec ses tueries récurrentes qui endeuillent les familles américaines. Virulente dénonciatrice du lobby des armes à feu dans son pays, elle est mise à l'écart par son journal, qui l'envoie en reportage en Afghanistan. Elle y rencontre Sanjar. Celui-ci, de plus en plus en danger, ne peut que se résoudre à abandonner, comme Fortuné, sa mission émancipatrice... D'Afghanistan aux Etats-Unis, du XVIII ? siècle à nos jours, l'école a toujours été rejetée par les obscurantistes : par la vertu d'un récit magnifique de colère et de générosité, de beauté et d'amour, Christian Lax prend parti pour une école sanctuarisée, qui émancipe et qui libère.

Mademoiselle Else
Jeune Viennoise, issue de la bourgeoisie, en villégiature avec sa tante et son cousin Paul dans un palace en Italie, Mademoiselle Else apprend par courrier que son père est menacé de prison pour dette. Pour le sauver du déshonneur, sa mère lui demande dans cette lettre de solliciter Dorsday, un riche marchand d'art, afin de récupérer la somme demandée. L'étrange Dorsday propose un marché à la jeune fille : il accepte de prêter la somme nécessaire, mais à la seule condition que la jeune fille se dévête devant lui. La transposition en images de l'univers psychologique complexe et tourmenté d'Arthur Schnitzler devient pour Manuele Fior un défi relevé avec maestria, démontrant ainsi non seulement qu'une telle transposition est possible, mais qu'elle peut également être parfaitement réussie lorsque l'adaptateur se montre aussi inventif que l'oeuvre qu'il transpose. Inspiré par l'Art nouveau, Mucha, Klimt et Schiele, Manuele Fior fait revivre le texte de l'écrivain autrichien paru en 1924 et son époque.

Toute la beauté du monde
Mars 1939. Cerbère, à la frontière entre la France et l'Espagne. Les trains ne circulent plus. Les transbordeuses - les "orangères" - ne chargent plus les oranges qui pourrissent sur place. Sur la corniche, un hôtel, "le phallus de l'arrogance et de l'argent", est abandonné. Seuls trois hommes hantent les lieux : José de Villalobos, "peintre officiel", cherche la beauté pour sa grande fresque. Il croit l'avoir trouvée chez Montse, une orangère fière et farouche, qui fait passer des armes aux derniers résistants républicains. Carles Bartomeu Altaió a survécu à la défaite de la Catalogne face aux troupes franquistes. Il est épuisé. Walter Bermann est arrivé à l'hôtel tenant serré entre ses mains un manuscrit. Un "antidote à la folie des hommes", dont Staline veut se saisir, à tout prix. Carles donnera la vie en cuisinant, José traquera la beauté avec une ferveur folle, Walter, accro à la morphine, sombrera peu à peu : trop juif, trop allemand, trop communiste, trop dissident... Où trouver la beauté ? Chez Montse, la résistante ? Dans la mort ou dans la vie ? Une fable tragi-comique, signée par Thomas Azuélos (La ZAD, Le Fantôme arménien) en tant qu'auteur complet.

Sixième époque (2 septembre 1939-3 juin 1940)) - Edition limitée
En pleine maturité de son style, Jean-Pierre Gibrat n'a pas hésité à offrir à Futuropolis son projet le plus ambitieux. Pour saluer l'arrivée de cet auteur d'exception, Futuropolis a mis les petits plats dans les grands et propose une édition très luxueuse, au (très) grand format 30 x 40 pour 570 privilégiés.

Ar-Men - L'enfer des enfers
Cinq ans après la parution d'Ar-Men, Futuropolis propose une édition anniversaire à tirage unique de cette plongée fantastique dans le plus mythique des phares... Cette édition comprendra un cahier graphique complémentaire et inédit de 8 pages réalisé spécialement pour cette édition. Ar-Men est le phare le plus exposé et le plus difficile d'accès de Bretagne, c'est-à-dire du monde. On le surnomme "l'Enfer des enfers" . Mêlant fiction, documentaire et légendes, Emmanuel Lepage livre un récit aussi intimiste que flamboyant, aux couleurs somptueuses.

Cache-cache bâton
"Ton projet me donne des sueurs froides... Tu aurais pu attendre qu'on soit morts... A la sortie de ton livre, on prendra de longues vacances, loin de tout, de nos amis, de nos voisins ! " , dit Jean-Paul à son fils, Emmanuel Lepage. "J'ai besoin de savoir d'où vous venez, vous et les autres. J'ai besoin de comprendre ce qui vous a poussé à créer une vie communautaire" , réplique Emmanuel. Tout est là. Comprendre. Comprendre pourquoi ses parents et cinq autres couples, tous "chrétiens de gauche" , venus de milieux différents, se connaissant à peine, ont un jour décidé de faire "communauté" . Comprendre pourquoi, aujourd'hui comme hier, des gens inventent d'autres façons d'être ensemble, et comprendre pourquoi ça le touche si profondément. Pour comprendre, il faut interroger, écouter, plonger dans ses souvenirs. En partant de son récit familial, Emmanuel Lepage, finalement, retrace une histoire sociale de la France des années 1960 et 1970, comme il interroge les tentatives d'aujourd'hui de "tout remettre à plat" . Un livre qui pourrait bien contenir les principaux questionnements qui traversent l'oeuvre d'Emmanuel Lepage : l'enfance, le partage, l'engagement, la transmission. De l'intime à l'universel, Cache-cache bâton restera comme le grand oeuvre d'Emmanuel Lepage.

Cache-cache bâton
Présenté dans une édition au format classique à moins de 30 ? , ce roman graphique exceptionnel bénéficie d'une édition limitée, au tirage unique, en grand format (tout comme Ar-Men) pour les amateurs du travail graphique en couleur directe ! Cette édition est complétée par un cahier graphique inédit de 8 pages.

Walden ou la vie dans les bois
Walden relate le séjour de Henry David Thoreau dans les bois au bord de l'étang de Walden, Massachussets, au milieu du XIX ? siècle. 150 ans plus tard, le texte reste une oeuvre phare de la littérature américaine et l'ouvrage fondateur du "Nature writing" . La pensée écologiste moderne y voit le roman du retour à la nature et de la conscience environnementale. Le dessinateur Troubs se saisit de ce texte fondateur pour en offrir une version lumineuse et poétique, avec plus d'une centaine d'illustrations en couleur.

Atan des Cyclades
Un récit intimiste, au coeur des îles grecques des Cyclades, il y a 4000 ans : un jeune garçon en pleine puberté y sculpte des personnages de "super héros" mythologiques dont les oeuvres traverseront les millénaires pour finir au musée du Louvre ! L'autrice belge de La jeune fille et le nègre et des Deux vies de Pénélope (finaliste du Grand Prix de la critique) nous fait revivre cette civilisation méconnue, à travers l'itinéraire d'un garçon, inspiré de son propre fils, passionné de sculpture.

C'est aujourd'hui
Une trilogie inédite, en un seul volume, réalisée entre 2016 et 2019 par un Carlos Giménez toujours actif et débordant de projets. Elle met en scène un dessinateur vieillissant, alter ego de l'auteur, qui s'interroge sur la mort, ce qu'il a fait et ce qu'il laissera aux générations futures. Carlos Giménez a conquis les lecteurs avec la série Paracuellos, où il racontait son enfance dans un orphelinat sous la dictature du général Franco. En accueillant un nouvel auteur de 81 ans dans son catalogue, Futuropolis se plait à rappeler que la bande dessinée n'est plus réservée qu'aux jeunes de 7 à 77 ans. Dans le premier récit (Chrysalide), l'oncle Pablo (double de papier de l'auteur) dialogue avec son âme soeur Raúl. Ce récit parle de crise, de la façon dont cela nous affecte en termes économiques et moraux. S'ensuit une longue série de réflexions - et d'incompréhensions - sur les misères de la création et les limites de la vieillesse. Dans le second (Un chant de Noël), l'oncle Pablo, à la veille de Noël, veut rester seul et surtout ne pas participer aux célébrations sentimentales et familiales de cette fête, tel un nouveau Ebenezer Scrooge. Il ignore que les trois esprits de Noël vont lui rendre visite, comme chez Dickens, pour le forcer à raconter son passé, son présent et son avenir. Dans le dernier (C'est aujourd'hui) est le testament artistique de Carlos Giménez, son grand album autobiographique sur la fin de la vie. C'est aussi l'une de ses bandes dessinées les plus expérimentales. A cette occasion, l'oncle Pablo, le protagoniste des deux chapitres précédents, racontera sa propre mort à la première personne, dans un dialogue serein et de bonne humeur avec lui-même.

Sixième époque (2 septembre 1939 - 3 juin 1940)
Récit romanesque de haute tenue, composé de quatre époques, Mattéo raconte la destinée singulière d'un homme qui, de la guerre de 14 à la Seconde Guerre mondiale, en passant par la révolution russe, le Front Populaire et la guerre d'Espagne, traversera époques tumultueuses et passions exacerbées... Finalement, comme malgré lui, Mattéo sera de toutes les guerres, celles qui auront embrasé les premières décennies du XX ? siècle en mettant à mal son pacifisme militant, comme celles qui meurtriront son coeur d'amoureux éconduit.

Vénus à son miroir
Madrid, février 1649. Diego Vélasquez est le plus fameux peintre du pays et au service du roi depuis plus de 25 ans. Il est grand huissier de la cour, valet de la garde-robe du roi et son valet de chambre. Grand amateur d'art, Philippe IV lui confie la mission de lui rapporter de nouvelles oeuvres en Italie. Il part avec son esclave, Juan de Pareja. Arrivé à Rome, il visite les galeries et les collections Borghese, Farnese, Mattei ou la Villa Médicis, accompagné du peintre Antonio Domenico Trivia, grâce à l'appui bienveillant du pape Innocent X qui lui demande en échange de peindre son portrait. Il profite aussi de l'ambiance italienne, très différente de celle qui règne en Espagne où sévit encore l'Inquisition. La vie semble plus légère, les peintres sont audacieux. Ainsi, il s'étonne qu'il y ait tant de toiles de nu. Et pour la première fois, lui qui s'est spécialisé toute sa vie dans le portrait, il songe à se consacrer à la peinture d'un nu. Ici, personne ne s'offusquerait de cette audace. Reste à trouver un modèle... L'un des maitres de la peinture universelle raconté par Jean-Luc Cornette et sublimé par le dessin en couleur directe de Matteo ! En 1649, Diego Vélasquez a 50 ans. Peintre officiel de la cour d'Espagne, il est envoyé en Italie pour acquérir des oeuvres. De ce voyage, il rapportera aussi une toile personnelle, le seul nu de sa carrière : Vénus à son miroir. Jean-Luc Cornette et Matteo imaginent les circonstances de la création de cette toile...

Marilyn, dernières séances

Une histoire du droit international - De Salamanque à Guantanamo
Le droit international est aujourd'hui omniprésent. Des règles du commerce international à celles sur la protection des droits fondamentaux ou de l'environnement, il reste pourtant un objet mal identifié. Ce document graphique explique tout ! Des premières doctrines de la guerre juste, formulées par l'école de Salamanque au XV ? siècle, jusqu'à la prison de Guantanamo ou à la guerre en Ukraine, il montre comment les Etats ont créé un nombre toujours croissant de règles et d'institutions pour régir leurs interactions. Une lecture critique du droit, tiraillé à toutes les époques entre une dimension morale (le droit comme vecteur de progrès et de civilisation) et une dimension politique (le droit comme instrument du pouvoir entre les Etats). Pourquoi parle-t-on portugais au Brésil et espagnol en Amérique latine ? Pourquoi les frontières des Etats africains suivent-elles si souvent des tracés rectilignes séparant des peuples qui auparavant ne faisaient qu'un ? Comment expliquer que Bachar El-Assad soit toujours au pouvoir en Syrie alors que Mouammar Kadhafi en a été chassé en Libye ? Et si tout cela avait quelque chose à voir avec le droit international ? Ce document exceptionnel présente le droit international dans une perspective historique, la plus à même de favoriser la compréhension des principes et du fonctionnement de l'ordre juridique international tel qu'il se présente aujourd'hui. Il est difficile, par exemple, de comprendre les débats actuels relatifs à la situation en Syrie sans avoir les idées claires sur la notion de souveraineté - un concept qui s'est trouvé formalisé à partir du XVII ? siècle et dont la portée s'est précisée au fil du temps et de la pratique. Une fresque historique, qui s'appuie sur de nombreux exemples concrets à travers les siècles, écrite par deux professeurs de droits international de L'Université Libre de Bruxelles.

Bella Ciao T.3
Bella ciao, c'est un chant de révolte, devenu un hymne à la résistance dans le monde entier... En s'appropriant le titre de ce chant pour en faire celui de son récit, en mêlant saga familiale et fiction, réalité factuelle et historique, tragédie et comédie, Baru nous raconte une histoire populaire de l'immigration italienne. Bella ciao, c'est pour lui une tentative de répondre à la question brûlante de notre temps : celle du prix que doit payer un étranger pour cesser de l'être, et devenir transparent dans la société française. L'étranger, ici, est italien. Mais peut-on douter de l'universalité de la question ? Dans troizième tome, Teo, le narrateur, poursuit le récit familial, que ses souvenirs en marabout d'ficelle restituent en autant d'histoires vives et hautes en couleur, tragiques ou comiques. Celle de sa grande frousse quand il allait porter la gamelle à son père au pied des hauts fourneaux, dans le vacarme assourdissant des tuyères et la chaleur étouffante de la coulée. Celle de la "morra" , sans doute le jeu de mains le plus vieux du monde, qui se joue à deux et qui, immanquablement, se termine en castagne ! Celle de Domenico, le grand-père de Teo, qui pouvait passer de longs moments, assis sur sa chaise, à contempler l'eau du robinet couler dans l'évier. Celle encore où il est question des garibaldiens de l'Argonne et d'un certain Lazzaro Ponticelli, devenu Lazare après sa naturalisation en 1939, qui fut pendant quelques mois le dernier poilu de 14-18 encore vivant et, à ce titre, reçut l'hommage de la Nation !

La guerre des paysans
Début du XVIe siècle, en Allemagne. Un moine du nom de Martin Luther prépare la Réforme protestante. Il publie ses "95 thèses" contre les indulgences dont l'Eglise catholique fait commerce pour financer la construction de la basilique Saint-Pierre de Rome. C'est une véritable déclaration de guerre contre le pape Léon X. Bientôt, dans les campagnes, la révolte gronde. Entre 1524 et 1526, des paysans prennent les armes par milliers. Ils clament leur foi dans la Réforme et affirment leur volonté de bouleverser l'ordre politique, économique et social. Luther les désavoue et fait alliance avec les Princes. Mais un autre moine, Thomas Mu¨ntzer, les rejoint et prend leur tête. Son mot d'ordre est révolutionnaire : "Omnia sunt communia" , "Tout est à tous" . C'est dans ce contexte que le jeune Luca est envoyé par Léon X à Wittemberg pour être ses yeux et ses oreilles. Bref, pour être son espion... Un récit historique de haute volée signé par Gérard Mordillat (Ulysse Nobody, Le Suaire) et sublimé par le dessin généreux d'Eric Liberge (Le Suaire). Un récit d'une guerre contre les inégalités sociales et économiques qui résonne encore aujourd'hui.

La mécanique des vides
Sous terre, un homme nu se réveille... Il ne se souvient ni de son nom, de son âge, des circonstances qui l'ont amené là. Son instinct le pousse à sortir des entrailles de cette caverne. En arrivant à l'air libre, il découvre une terre recouverte de déchets. Sur sa route, il croise Irma et sa fille Ocarina, semeuses de mots, qui errent au gré des vents "pour repeupler ce monde de phrases qui font penser" en plantant des graines qui, en poussant, donnent des textes. Lui, n'arrive plus à parler et lorsqu'il tente d'écrire sur un cahier, ses mots s'envolent. Irma lui propose d'aller voir où se rendent ses mots. Dans la forêt primaire, les esprits sont réveillés par des bruits. Une nouvelle fois, ils ne peuvent que constater l'arrivée des hommes et de leurs machines qui dévorent la jungle. Bientôt, il n'en restera rien... pour la première fois, l'un d'entre eux propose de se manifester aux humains. Leur raconter la nature de leur point de vue... et pour cela il faut leur écrire, car ils ne semblent plus capables de regarder le monde tel qu'il est sans le filtre des mots... Ils partent alors à la rencontre des autres esprits pour qu'ils leur racontent leur rapport à la nature. Une fable humaniste et écologique, dans un monde poétique, où la puissance des mots pourrait enrayer cette mécanique des vides qui pousse l'humanité à la catastrophe.

Les Invisibles - Des ravages de la gabelle en Gascogne et des grandes peines qui s'ensuivirent
Gascogne. En 1661, à la mort de Mazarin, le roi Louis XIV règne seul sur la France. Le Roi Soleil se soucie peu de son peuple. La famine, mais aussi les épidémies, s'abattent sur l'hexagone un an plus tard. Dans ce contexte de misère, Colbert impose la gabelle, le terrible impôt sur le sel... En Gascogne, c'est le gouverneur Pellot, un bourgeois arrogant, qui charge d'anciens soldats, des pillards, de récolter la gabelle. Mais la jacquerie s'organise. Les paysans, qui font la guerre aux gabelous, sont surnommés les Invisibles. A leur tête, le très insaisissable Bernard d'Audijos. Ils sont rejoints par des bourgeois et même des soldats qui refusent cet impôt inique. La popularité de Bernard d'Audijos grandit alors que l'armée est envoyée pour mater la rébellion... Une bande dessinée historique ambitieuse, digne des ouvrages d'Alexandre Dumas, qui avait reçu le Prix Château Cheverny de la Bande Dessinée Historique 2009. L'histoire vraie de Bernard d'Audijos, Robin des Bois gascon qui, à la tête de ses "Invisibles" , lutta en 1665 contre Colbert qui voulut imposer la gabelle, un impôt sur le sel, aux paysans au bord de la famine.