Elijah, croque-mort dans un bled paumé du Kansas, a la lecture pour seule passion, ce qui semble bizarre pour bien des gens dans le coin. Lorsqu’il a lu tout ce qu’il avait sous la main, Elijah se retrouve en manque, tel un alcoolique qui n’a pas eu sa dose. Sa virée à Kansas City pour trouver sa came offre un conte comique récréatif diablement réussi.
Elijah n’a plus de livre à lire et sa commande passée au magasin général n’arrivera pas avant des semaines. Le fossoyeur ne peut pas supporter cette situation : son ami arrive donc à le convaincre de faire une virée à Kansas City pour en acheter. Dès le lendemain il part à contrecœur pour cette ville où il s’était juré de ne plus retourner.

Après la bonne surprise du premier album, ce deuxième tome de Stern était très attendu. Ce deuxième opus léger qui emprunte beaucoup à la farce rend majestueusement hommage aux westerns comiques. Cerise sur le gâteau, le passé du héros et les raisons qui lui ont fait quitter Kansas City sont habilement abordés.
Ses retrouvailles avec d’anciens compagnons et les nouvelles rencontres vont être plus rocambolesques les unes que les autres. L'Amérique du XIXe siècle sert de décor à cette galerie de personnages sacrément déjantés qui vont incarner le droit à la différence, la pauvreté mais aussi les conditions de vie difficiles des pionniers. Le tout enrobé dans un registre loufoque fascinant.
Les couleurs sépia donnent toute sa dimension au Far West. Dans ce décor, les gueules de Kansas City marquent aisément. Avec ces différents affreux, les scènes de bagarres allient aisément dynamisme et crédibilité. De quoi avoir envie de retourner dans les ruelles poussiéreuses de Kansas City !
Cette Cité des sauvages offre une lecture drolatique, à ne surtout pas louper !
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