
Les Coups de coeur du 3 novembre
Deux coups de coups de haute volée ! Un thriller au cordeau Beatriz Brennan est une psychologue chargée d’évaluer un détenu, flic accusé du meurtre de s
3 novembre 2016
-Actualité
Série : No BodyTome : 1/7Éditeur : Soleil
Scénario : Christian De MetterDessin : Christian De Metter
Collection : Noctambule
Genres : Polar / Thriller
Public : À partir de 16 ans
Prix : 15.95€
Scénario
Dessin
« Je ne suis pas fou, je suis cent pour cent coupable. » 2007, États-Unis. Dans le Montana, un homme – 57 ans, solide, cheveux longs, barbe touffue, tatouages sur tout le corps– est arrêté sur le lieu d’un crime qu’il semble avoir commis.
Un an plus tard, une jeune psychologue est diligentée par le tribunal pour réaliser une expertise psychologique de cet homme. Elle est jeune mais déterminée. Au fil de leurs échanges, il s’accuse du meurtre de son ancien coéquipier, selon lui, l’assassin de sa femme, et révèle qu’il l’a découpé en morceaux. Cependant, certains éléments ne collent pas…
Une relation de confiance s’installe peu à peu entre eux, et l’homme commence à raconter sa vie depuis le jour où elle a basculé. Une révélation de la psychologue l’obligera finalement à regarder la vérité en face…
Si les personnages et leur histoire sont...
Beatriz Brennan est une psychologue chargée d’évaluer un détenu, flic accusé du meurtre de son co-équipier. Un crime que ce quinquagénaire ne réfute pas, prêt à subir une condamnation à la peine capitale. Prévue sur quatre épisodes, cette histoire imaginée par Christian De Metter, à l’image des meilleures séries télé, démarre sur les chapeaux de roues et nous happe dès les premières pages.
On cherchera en vain son nom ou, tout au moins un prénom, tout au long de ce premier épisode, le prisonnier demeurera Nobody pour l’instant. Cheveux longs attachés par un catogan, longues bacchantes à la gauloise, corps recouvert de moult tatouages hideux, voilà a priori un personnage qui n’incite pas à l’empathie. Beatriz, après s’être heurtée à une farouche opposition du détenu à vouloir évoquer son passé, finit par obtenir ses « confidences ».
Et nous voilà plongés dans l’histoire contemporaine de l’Amérique des sixties, après l’assassinat de John Kennedy, alors que la guerre du Vietnam battait son plein. Une Amérique en pleine parano qui craignait alors des attentats de sympathisants communistes dans les milieux opposés à cette sale guerre. Après les méfaits du maccarthysme, le FBI de John Edgar Hoover est à l’affût du moindre complot...
Après avoir brillamment adapté Au revoir là-haut, De Metter s’embarque en solo dans un récit de longue haleine qu’il déroule sans le moindre temps mort, avec une efficacité narrative à l’aune de son dessin. Ses décors stylisés, ses personnages en second plan à peine esquissés, son trait va à l’essentiel au seul service de l’intrigue. Ses couleurs minimales éclairent les scènes dans des tonalités en parfaite adéquation avec l’ambiance générale qu’il reconstitue. Il renoue ainsi d’une certaine manière avec les ambiances de Dusk, un diptyque où son talent singulier s’est d’emblée révélé.
Vous l’aurez compris, No Body fait aussi partie des meilleurs albums de cette fin 2016.