La série concept Infinity 8 se poursuit sous les meilleurs auspices. Scénario délirant sur le retour d’Hitler, le nazisme comme art de vivre et un décor savamment planté. Mugs à l’effigie du Troisième Reich, selfies de haute voltige et délire spatio-temporels se côtoient dans un space opera foldingo. Ce deuxième volet est encore plus savoureux que le premier.
Il faut sauver Infinity 8, gigantesque vaisseau spatial dont la marche en avant est retardée par une gigantesque nécropole. Huit agents spatio-temporels partent chacun sur des missions de huit heures. Leur but : tenter d’identifier le problème en lien avec le fringant capitaine de vaisseau. Dans cette mission, c’est la Stella Moonkicker qui s’y colle.
Hilarant. Comme nous l’a confié son créateur Lewis Trondheim lors du dernier festival d’Angoulême où les deux premiers tomes ont été lancés, il y en aura (au moins) huit et « les sept premiers sont dessinés ». Le douzième degré ou plus, (surtout ne pas se priver, c’est le mot d’ordre) pour s’amuser et rire à gorge déployer à ces gags de l’espace.
Olivier Vatine, à qui l'on doit le vaisseau, de nombreux décors et accessoires dont le casque de la plantureuse Stella et le dessin du deuxième tome, va encore plus loin : « J'aurais raté ma carrière si je n'avais pas fait une série de SF sur le retour des nazis. » On comprend mieux le dessinateur en avançant dans cette série spatio-temporelle déroutante dont il a posé les bases graphiques.
Déconne, gros seins et blagues pourries devraient satisfaire les mordus de science-fiction en combinaison rétro-vintage. Si le premier tome a le mérite de planter le décor et poser les bases du graphisme, le scénario de ce deuxième volume est encore plus croustillant. Les auteurs se font plaisir en réalisant un vieux fantasme. Le lecteur prend son pied, tout va bien dans l’espace.
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