Ce jour-là, Célestine est pensive. Troublée. Ailleurs. Ça ne lui ressemble pas. Mais il n'est pas si simple de dire à Ernest ce qui la préoccupe. Car ce qui la préoccupe, c'est de savoir d'où elle vient. Comment elle est née. Où Ernest l'a-t-il trouvée ? Et pourquoi ?

Ernest et Célestine : Les Questions de Célestine

Série : Ernest et CélestineÉditeur : Casterman
Scénario : Gabrielle VincentDessin : Gabrielle Vincent
Collection : Album Jeunesse
Genres : Aventure
Public : Tout public
Prix : 5.95€
- ZOO
5.0
Scénario
5.0
Dessin
5.0
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Le synopsis de l'album Les Questions de Célestine
La critique ZOO sur l'album Les Questions de Célestine
Les Questions de Célestine est un adorable album jeunesse de la série Ernest et Célestine. Célestine, soucieuse, pose des questions sur ses origines, sérieuses et profondes. Un récit poétique, émouvant et fort.
Célestine, la petite souris, est allongée, apathique, sur son lit. Ernest le gros ours plein de tendresse s’inquiète : est-elle malade ? Qu’est-ce qui ne va pas, Célestine ? La petite souris veut savoir mais savoir quoi ? D’où elle vient. Alors l’ours va lui expliquer. Lui expliquer comment il l’a trouvée dans une poubelle et n’a plus jamais pu se séparer d’elle.

Comment un ours peut-il être le papa d’une souris ? Très intelligemment, l’auteur aborde la grande question qui sous-tend les relations de ses deux personnages et aborde par là-même le sujet de l’adoption et de la famille. Comme à son habitude, l’écriture simple et superbe, entretient un intelligent va-et-vient entre discours direct et pensée intérieure.
Le lecteur ressent autant les angoisses d’Ernestine que les tourments intérieurs de l’adulte qui devra y répondre. La conclusion sous forme de répétition où Célestine redemande sans cesse l’histoire de ses origines démontre une psychologie fine quant à la peur de l’abandon, le besoin d’être rassuré et participe à une réelle poésie de l’écriture.

L’album commence avec Célestine sur son lit. Sans aucun texte, tout est dit. La ligne fine s’habille de couleurs sobres et d’expressions marquées. Le dessin fait écho à l’écriture par sa simplicité et son élégance ainsi qu’un maniement subtil des ellipses. Là où les points de suspension sont beaucoup utilisés, plusieurs illustrations sans paroles révèlent les émotions des personnages.
La grande force des récits d’Ernest et Célestine, outre leur grande poésie et tendresse, est leur faculté à faire réfléchir. L’auteur traite un sujet grave et universel avec simplicité mais sans jamais bêtifier son propos. Elle ouvre la discussion et signe une œuvre originale et émouvante.
