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La planche de la semaine : Miss Peach de Mel Lazarus

Chaque vendredi, on découvre ensemble une planche de l'immense collection de la Cité de la bande dessinée et de l'image d'Angoulême qui propose jusqu'en août 2026 une exposition fascinante et sans cesse renouvelée : Trésors des Collections. Dans la section Humour , découvrez la planche #32 : Miss Peach de Mel Lazarus.

La planche de la semaine : Miss Peach de Mel Lazarus

Le mot du commissaire de l'exposition, Jean-Pierre Mercier

Créé en 1957, le strip de l’Américain Mell Lazarus, Miss Peach, est né de la proposition que fit le dessinateur à un concours organisé par une agence de presse. Sa création ne fut pas retenue, mais Lazarus la soumit avec succès au New York Herald Tribune.

Le strip connut rapidement le succès et se vit bientôt publié dans 300 journaux. Doté d’un graphisme simplifié, bien dans l’esprit des années 1950 -qu’on songe aux Peanuts de Charles Schulz, à Jules Feiffer ou à Johnny Hart - Miss Peach met en scène une institutrice qui fait la classe à une demi-douzaine d’élèves du primaire. Mais ces enfants ne correspondent pas à l’idée d’innocence et de naïveté qui s’attache habituellement à cet âge. Ce sont des esprits malins capables de répliques cinglantes et Miss Peach a fort à faire pour maintenir un semblant de normalité dans sa classe.

D’ailleurs, malgré le titre de la série, ce sont bien les enfants qui sont les véritables héros. Grosses têtes sur corps minuscules, couleurs simples, dialogues ciselés, nous sommes là devant un classique méconnu d’humour sophistiqué.


Mell Lazarus a dessiné sa création de 1957 à 2002 et n’a interrompu la parution qu’à cause de problèmes de santé.

Le mot du chroniqueur de ZOO, par Frédéric Grivaud

En effet, dans la classe de Miss Peach, les enfants sont les véritables héros de ces strips, la maîtresse restant le plus souvent en retrait, observant ses élèves, ou carrément disparaissant pour laisser la place, comme ici, à Ira ou un de ses camarades qui sortent toujours des répliques avisées, comme de nombreux autres héros enfantins de ce genre qui pullulent dans les strips américains.

Le principe est des plus simples : condenser une petite scénette en quelques cases, parfois même une seule, présentant une bande de gamins qui tournent en bourrique les adultes, le tout traité graphiquement de façon minimaliste. Toutefois, ne nous y trompons pas, le trait est efficace et expressif et le message passe tout de suite.

Ce qu’il y a d’intéressant avec cette planche, c’est que l’on peut aussi apercevoir le crayonné réduit au strict minimum derrière l’encrage, démontrant d’une part l’inutilité d’une construction trop élaborée, mais aussi l’intérêt d’un dessin qui va à l’essentiel.La planche de la semaine : Miss Peach de Mel Lazarus

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