Fantôme en cavale et jeune policière médium, le premier opus de Tokkô Zero nous emmène côtoyer de grandes puissances maléfiques. Une intrigue plutôt accrocheuse malgré un dessin peu convaincant et des personnages sans grande consistance.
Spin-off de la série Tokkô, Tokkô Zero se déroule dix ans après la fin de la série mère à Machida. Ryôko Ibuki travaille dans la police en charge de la circulation. Elle possède depuis toujours le don de voir les esprits et de les éloigner grâce à une technique ancestrale. Par hasard elle rencontre Hayato Shingyôji, un jeune homme mystérieux baigné d’une aura mortelle et suivi par des esprits mortifères. Alors qu’il est blessé par un combat sanglant, Ryôko l’accueille chez elle et va découvrir la lutte acharnée qu’il mène contre des ennemis dangereux et déterminés.
Peu original, le scénario assez bien mené permet tout de même une lecture fluide et rapide. Les personnages apparaissent sympathiques, mais creux et peu travaillés. Ryôko, la jeune fille candide et sans histoires va peu à peu s’attacher à Hayato, dur à cuire tatoué (guitariste, évidemment) qui se bat vaillamment contre des méchants aux punchlines peu élaborées. Le récit fantastique fonctionne malgré tout, reprenant les codes efficaces du genre.
Peu réussi, les illustrations montrent des détails bâclés. Les monstres et les esprits plutôt bien dessinés s’opposent à des personnages parfois ratés. Des éléments du corps mal proportionnés aux visages mal retranscrits, l’ensemble visuel manque d’harmonie et de cohérence. Les massacres et les mouvements de foule en général manquent de rigueur et rendent difficile la lecture de certaines scènes.
Ce premier volume fait son travail de divertissement grâce à un sujet qui fonctionne, mais qui ne convainc pas sur la forme et sur le visuel en général, contrairement à Tokkô.