Uozumi vient de terminer ses études à l'université, et, pour le moment, se contente d'un job de vendeur dans un «convenience store». Un jour, il rencontre une étrange jeune fille accompagnée d'un corbeau. Cette fille nommée Haru prendre l'habitude de rendre régulièrement visite à Uozumi et peu à peu, tous deux deviennent amis. Le lendemain de leur rencontre, Uozumi retrouve Shinako, dont il était amoureux avant qu'elle ne quitte Tokyo, sans lui laisser le temps de déclarer sa flamme.Laquelle des deux jeunes femmes parviendra à conquérir le coeur d'Uozumi...


Série : Sing Yesterday for meTome : 1/11Éditeur : Delcourt
Scénario : Kei ToumeDessin : Kei Toume
Genres : Manga
Public : À partir de 12 ans
Prix : 7.50€
- ZOO
4.5
Scénario
4.5
Dessin
4.5
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Le synopsis du manga
Yesterday, all my trouble seemed so near.
Le temps se refroidi et avec lui s’étiole l’espoir de devenir quelqu’un de plus flamboyant, de plus attractif, de plus intégré, de plus actif.
Uozumi est vendeur dans une supérette. Il occupe consciemment un poste que d’autres considèrent comme provisoire et sans avenir. Vide de toute envie profonde, le jeune homme intègre la vie active sans désir de s’impliquer ni de se dépasser. Son seul battement notable réside dans l’attirance muette qu’il nourrit envers Shinako, ancienne camarade de classe devenue professeur.
Ses sentiments contrariés sont en outre chahutés par l’apparition soudaine d’Haru, une jeune fille en décrochage scolaire qui s’agrippe au déraisonnable souvenir de sa rencontre avec le garçon. Ces trois entités (accompagnées d’un corbeau de compagnie) vont arpenter les tortueux chemins de la compréhension de soi sous couvert d’introspection affective.
Uozumi-figue mi-raisin
Sing yesterday for me prend la forme d’une série romantique mais, à cœur, tente d’accéder à un autre stade d’existence. Elle utilise bel est bien un réseau de personnages qui éprouvent de forts intérêts amoureux les uns envers les autres mais tourne en définitive autour des notions de progression personnelle, d’évolution, de cette éternelle tentative de trouver sa place dans la marche du monde quand on ne développe pas de passion particulière.
" La série tourne en définitive autour des notions de progression personnelle, d’évolution, de cette éternelle tentative de trouver sa place dans la marche du monde quand on ne développe pas de passion particulière. " © Soleil/Delcourt, 2025 - Kei Toume
Il est indéniable que ses protagonistes se tournent autour comme des astres dans un système solaire, quitte d’ailleurs à s’entrecroiser et à tomber les uns sur les autres presque artificiellement comme les acteurs d’un huis clos à ciel ouvert mais c’est le concept même d’amour qui est décortiqué ici.
Croasse Yesterday
L’illusion de l’amour, la forteresse de son souvenir, la douleur de ses mirages, la compréhension de ses mensonges. Tous les personnages se savent capturés par ce sentiment mais en discutent, morcellent l’idée, affrontent leur vision de la chose, assument leur immaturité et décident ou non d’avancer, d’affronter refus et rebuffades. La série véhicule ainsi une ambiance très particulière, réminiscence de l’accumulation de tristesse et de douceur d’une fin de printemps, lorsque les pétales tombent au même rythme que les œillères.
Sur un rythme aussi calme qu’il est dense en chamailleries, Sing yesterday for me ne dresse pas le portrait d’une génération mais désosse le cheminement sentimental classique sans oublier l’espoir dont il peut être porteur. Le retour de la série au moment où Kei Tôme recommence à briller grâce à Jimbocho sisters est l’occasion rêvée de pouvoir comparer ses aspirations des débuts à sa maîtrise actuelle.
Article publié dans le Mag ZOO Manga N°17 Janvier-Février 2025
