Avec une fin soignée, l’intrigue policière de ce dernier volume de Museum : Killing in the rain aura tenu en haleine jusqu’au bout. Suspense maximum et terreur contenue pour un épilogue réussi.
Pris au piège du tueur dans une pièce exiguë, le lieutenant Sawamura doit trouver un mot de passe pour ouvrir la porte et réussir à s’échapper. Les collègues et les supérieurs du policier, conscients de sa disparition, partent à sa recherche et tentent de devancer le tueur en série avant qu’il ne soit trop tard...
En huis clos bien mené, le scénario fait grimper la tension : le suspense persistant rend la lecture haletante et rythmée. Immergé dans les codes habituels du thriller, le récit de très bonne qualité n’apporte cependant rien d’original. Propre et travaillé, l’épilogue laisse cependant un semblant de mystère et une ouverture possible qui appuient l’atmosphère singulière du volume.
L’ensemble parsemé de gros plans décuple les émotions des personnages et donne à ce dernier tome une identité visuelle forte. Les arrêts sur image durant lesquels un personnage occupe une page entière et l’alternance de points de vue illustrent habilement la gravité de la situation et la détresse des protagonistes. La bonne gestion du mouvement dynamise le récit et magnifie une scène de course-poursuite particulièrement réussie.
L’indéniable talent de Tomoe Ryôsuke offre une série de qualité et un thriller réussi de bout en bout ! En fin de volume, l’auteur offre une nouvelle histoire courte : On prétendait être amis qui ravira les lecteurs gourmands !