Le point commun entre le saké, le vin, la sauce soja, le miso, le pain, la bière, le fromage, les antibiotiques… c’est eux : Aspergillus oryzae ou Saccharomyces cerevisiae… ces noms scientifiques vous semblent imbitables ? Vous les retiendrez bien vite, car ces levures sont au centre de ce manga atypique, aux côtés de leurs congénères microbiens.
Tout commence avec l’arrivée de notre héros, Tadayasu Soemon Sawaki, dans une école agricole. Une seule chose le différencie des autres étudiants : il est capable de voir les micro-organismes à l’œil nu, sous forme de petits personnages !! Pratique pour repérer un aliment contaminé par l’Escherichia coli et éviter une gastro-entérite ou contrôler le degré de fermentation d’un saké. Par contre, détecter des verrues au pied d’une belle femme ou se rendre compte que deux personnes ont partagé leurs flores cutanées peut parfois s’avérer gênant…
La critique ZOO
Un jeune homme capable de voir les micro-organismes à l’œil nu intègre l'université agricole de Tokyo. Précieux dans la recherche scientifique sur la fermentation, son don est aussi source de gags improbables. Dommage que la démarche de ce manga soit un peu trop didactique pour être réellement passionnante.
Tadayasu et son ami Kei, fils de brasseurs de saké, entrent à l'université agricole de Tokyo. Capable de voir les microbes et autres bactéries à l’œil nu, Tadayasu se fait rapidement remarquer : découverte d'un cadavre de phoque, évitement d'une intoxication alimentaire, détection d'un pied d'athlète... Il retient l'attention du Professeur Itsuki, chercheur loufoque qui fermente tout ce qu'il trouve, et de deux élèves qui tentent de produire du saké de contrebande.

Dans la famille des sujets surprenants abordés en manga, ce sont donc les microbes qui s'y collent cette fois-ci. Le choix du terrain de jeu a ici toute son importance, le milieu agricole grouillant de ces petites bêtes. Fabrication du vin, du pain, du saké, des laitages... on apprend ainsi que les bactéries nous sont indispensables au quotidien. Extrêmement didactique, ce manga nous assène cependant des quantités d'informations très importantes au détriment de l'histoire, qui est ralentie par de gros pavés de texte.
L'auteur a fait le choix de représenter les micro-organismes non sous leur aspect réel, mais sous forme de petits êtres terriblement kawaï, amenant ainsi une touche de légèreté. Le dessin est assez classique dans l'ensemble, mais les personnages sont très expressifs. C'est un régal de voir leurs visages se tordre de douleur à la vue d'oiseaux fermentés dans un phoque ou après avoir goûté du saké aromatisé à la blatte et à la bave.
Avec un concept original et intéressant, il faudrait un peu plus d'action et un peu moins de descriptions pour que Moyasimon décolle vraiment dans le prochain tome.
