
Coup de projecteur sur un métier de l’ombre avec Rodolphe Gicquel, traducteur de Gintama
23 mai 2023
-Interview
Rodolphe Gicquel, Akashingo Wataru
Série : Mon père est la reine des VtubeusesTome : 1/3Éditeur : Nazca
Scénario : Akashingo WataruDessin : Akashingo WataruTraducteur : Rodolphe Gicquel
Collection : SCROLL
Genres : Manga, Seinen
Public : À partir de 12 ans
Prix : 8.95€
Scénario
Dessin
Notre première oeuvre japonaise est courte et loufoque ! En seulement 3 tomes, l'auteur nous transporte dans une aventure délirante où notre protagoniste va passer de situations ridicules à des secrets absurdes.
Dans la société japonaise, chacun joue son rôle. Celui-ci est parfois bien loin de celui dont on a été attribué à l’origine.
Le phénomène des Vtubeuses est encore assez méconnu en France. Les happy few déjà accros se nourrissent de vidéo-ludisme, de drama et de kawai générés par des streameuses en live dont l’apparence est remplacée en temps réel par un avatar complet. Celui-ci, customisable à l’envi et généralement calqué sur une esthétique démesurément Moe, suit les mouvements de l’animatrice comme une seconde peau, lui conférant une allure singulière digne d’un récit de science-fiction. Le virtuel prend ainsi véritablement vie à travers la fusion du monde concret et de celui de la machine à rêver, octroyant aussi une certaine dose d’anonymat à la créatrice de contenu.
Mon père est la reine des Vtubeuses, tome 1
©Oyaji ga bishojo ni natteta hanashi" 1,2,3 by Wataru Akashingou ©Wataru Akashingou 2019 All rights
Méfiance toutefois, car une petite voix fluette et une apparence gracile en 2D ne préfigurent aucunement de l’identité de la personne qui se cache derrière l’écran. Takashi va apprendre l’existence de ce tabou à ses dépens en débarquant un beau jour dans le bureau de son père pour tomber nez à nez avec celui-ci, cinquantenaire bureau-crate recouvert de capteurs de mouvement, surjouant la mignonnerie devant sa caméra sous les traits virtuels de la plus célèbre vtubeuse du Japon. La série ne serait pas aussi foncièrement marrante si Takashi n’était pas un fan absolu de cette idole en cours de douloureuse rémission, qu’il n’avait pas aussi découvert que sa mère s’y était aussi mise en secret sans aucun succès et qu’il n’avait pas décidé de jouer les stagiaires-espions auprès de son père pour aider cette dernière. Sacré programme.