L'Eden des sorcières - T4

Pilly veut à tout prix sauver Karen. Dans leur fuite, le petit groupe tombe dans une crevasse où vit Aster, un ancien soldat qui veille sur un jardin extraordinaire. A travers son histoire, et malgré les réticences d’Oak, Pilly a peut-être une chance de secourir son amie.

L’Eden des sorcières fait partie de ces séries qui tentent de lier l’humain et la nature, tout en mettant en avant l’absurdité de certaines luttes. Les sorcières y sont traquées, quand bien même elles seraient essentielles, par leur savoir relatif aux plantes guérisseuses, ou par leurs pouvoirs. Alors que Pilly, la jeune sorcière contrainte par la vie à la fuite, continue son périple et échappe à un triste sort, elle rencontre Aster.

Dans ce volume, on assiste à de nombreuses mutations, mais aussi à la naissance de l’espoir, à travers le récit d’une utopie : celle d’Aster, ancien soldat qui a abandonné sa lutte par amour pour une sorcière, aujourd’hui disparue, mais dont il continue à garder et entretenir le jardin. Preuve que les compétences des sorcières sont transmissibles aux hommes, preuve aussi que l’on peut espérer vivre en harmonie. Une touche d’espoir donc, contrebalancée par un Oak méfiant, presque aveuglé par sa mission. Les stéréotypes mutent et se mélangent dans ce volume qui nous montre une autre facette de l’humanité.

Le trait de Yumeji continue de nous enchanter, mettant un point d’honneur à souligner chaque plante, fleur ou arbre pour jouer sur la végétalisation de ses cases (par opposition à l’aridité du paysage hors du jardin).

Le récit nous emmène tout droit vers un cliffhanger de fin de tome particulièrement prenant qui nous donne envie d’en savoir plus, malgré des longueurs et un rythme en dent de scie tout au long de la lecture.