Isabella Bird est blonde, jeune et porte un nom d’oiseau. Ce qui ne va pas l’empêcher d’explorer le Japon de la fin du XIXe siècle, encore très fermé sur lui-même. Les préparatifs et le début de son expédition pimentent agréablement le premier volume de ce manga familial drôle et bien documenté.
Quand l’Anglaise Isabella Bird débarque au Japon, elle ne parle pas un mot de japonais et ne dispose pas des autorisations nécessaires pour arpenter l’archipel. Mais elle a déjà plusieurs voyages hors des sentiers battus au compteur, fait exceptionnel pour une femme de son époque. Et elle ne s’arrêtera pas en si bon chemin puisqu’elle compte bien explorer le territoire aïnou, en y accédant par des chemins peu connus... Ses premiers pas au Pays du Soleil-Levant, entre bourdes rigolotes et découvertes culturelles, sont l’occasion de rencontrer et découvrir peu à peu son guide-interprète, le mystérieux M. Ito.

Faire du récit de voyage d’Isabella Bird au Japon un manga à la fois extrêmement documenté et pédagogique mais aussi une aventure drôle et prenante : mission accomplie pour Taïga Sassa. Si au début de l’aventure, l’exploratrice est un peu dépeint comme une gentille gourde, il suffit que l’expédition avance un peu pour nuancer son personnage. Même si le scénario s’avère réellement tout public, de nombreux thèmes ont leur place dans le récit : le racisme, la découverte de l'étranger mais aussi la différence de rites d’une culture à l’autre...
Pour accompagner cette plongée ethnographique dans un Japon en passe de disparaître, le dessin de Taïga Sassa passe de tableaux très détaillés de vie quotidienne à des gros plans sur des visages, pleins d’émotions ou déformés pour faire rire. L’humour, souvent présent, doit beaucoup aux cadrages qui ajoutent du grotesque à la situation...
Découvrir en manga Isabella Bird, femme exploratrice donne immédiatement envie de voyager, dans l’espace et dans le temps !