Golden Kamui - T12

Après avoir violé un cerf dans le tome précédent, le tatoué Anehata veut remettre cela avec un ours. Ce douzième tome poursuit une parenthèse zoophile peu inspirée, qui mettrait presque mal à l’aise, même si la deuxième partie du volume fait avancer l’intrigue.

Les Aïnous sont furieux car plusieurs animaux ont été retrouvés morts et souillés. Ils accusent Tanigaki dont l’arme a été retrouvée sur place. Sugimoto et ses compagnons ont trois jours pour lui sauver la mise en débusquant le vrai coupable. Pendant ce temps, Anehata poursuit son projet : il se roule dans des excréments d’ours femelle dans l’espoir d’attirer un grand mâle qui traîne dans les environs. Ashirpa et Sugimoto arrivent juste à ce moment mais s’enfoncent dans le marécage... Anehata en profite pour monter le plantigrade mais meurt d’une crise cardiaque en plein acte !

Le scénario de ce douzième tome laisse pantois. Après une cinquantaine de pages racoleuses sur le tatoué zoophile, Sugimoto et ses amis vont déguster une loutre de mer aphrodisiaque, ce qui déclenche plusieurs séquences homosexuelles caricaturales et horriblement lourdes. Heureusement, l’intrigue avance quand même un peu grâce à de nouvelles révélations sur le père d’Ashirpa.

Le dessin semi-réaliste de Satoru Noda est cependant toujours aussi élégant. Les scènes d’action demeurent très spectaculaires et la documentation sur les mœurs aïnoues irréprochable. Le découpage et la narration permettent de suivre parfaitement l’histoire malgré la complexité de l’intrigue et le grand nombre de personnages.

La première partie de ce douzième album souffre des écarts longs, malsains et inutiles que se permet l’auteur. Heureusement, la deuxième relance l’intrigue et permet d’espérer une suite plus conforme aux normes de qualité des premiers tomes de la série.