Alors que sa mère est au seuil de la mort, Yuta tente d'immortaliser ses derniers jours en la filmant. Après sa mort, Yuta se rend sur le toit de l'hôpital pour se suicider, mais il y rencontre une étrange fille qui le poussera à réaliser un autre film.

Adieu Eri

Tatsuki Fujimoto, Sébastien Ludmann
Éditeur : CRUNCHYROLL
Scénario : Tatsuki FujimotoDessin : Tatsuki FujimotoTraducteur : Sébastien Ludmann
Collection : Kazé Seinen
Genres : Manga, Seinen
Public : À partir de 16 ans
Prix : 7.29€
- ZOO
4.0
Scénario
4.0
Dessin
3.0
- Lecteurs0 critique
Le synopsis du manga Adieu Eri
Vertige (logique) de l'amour (du cinéma)

Que peut encore à nous proposer la nouvelle star montante du manga ? Un one shot aux prémices directes dont la bizarrerie s’allie à une tragédie innée.
Fujimoto mélange les deux avec naturel. Il désamorce la tristesse à coup de burins lorsqu’elle lui devient insupportable, mais comprend intimement sa nécessité et s’y adapte. Il favorise des prises de vue dont les itérations génèrent des moments suspendus. L’auteur prend des instantanés impromptus, comme si le film du récit se mettait en pause sur une frame. Il déroule ainsi les actions les plus anodines, rajoutant du corps aux phases liminales de ses scènes, réintégrant les transitions dans notre perception du temps. Fujimoto reprend des thèmes qui lui sont chers. Le cinéma bien entendu, mais aussi le duo fondamental, l’entraide fertile et la finitude complète de l’humain. Il brouille les pistes en subdivisant son récit en différentes strates de méta-fiction, renversant notre appréciation de ce qu’il daigne nous montrer, creusant dans ce qui fait le cœur du Grand Mensonge de la narration.

© SAYONARA ERI © 2022 by Tatsuki Fujimoto/SHUEISHA Inc.
Adieu Berthe
Ce one shot se lit à l’a une de ses ambitions narratives qui, en opposition avec la décharge d’adrénaline constante qu’est Chainsaw man, tentent de favoriser la lenteur d’une réalité faite de moments flottants, d’indécisions, de silences et d’attente. Fujimoto s’empare du thème par à-coups. Sa maîtrise très organique du shonen lui permet de proposer un récit légèrement hors cadre dont les caractéristiques se rapprochent de façons de faire moins engoncées. Il y pousse toutefois la décompression à un extrême qui ne laissera pas indifférent, continuant ainsi à cliver son lectorat.
