Ego comme X
Journal lapin 2008 - 2009

Histoire d'un couple
Yeon-Sik Hong, auteur de manhwas éducatifs, et son enthousiaste compagne So-Mi quittent Séoul et tentent d’effectuer un surprenant « retour à la terre » dans ce pays en ultra-développement qu’est la Corée du Sud…
Bientôt locataires d’une maison isolée dans la montagne, avec trois chats, un chien et des poules, ils ont fort à faire pour subvenir à leurs besoins. De plus, Yeon-Sik aura bien du mal à assurer ses accaparants travaux de commandes, et parvenir à conduire le travail d’auteur, dont il rêve depuis des années… Rudes sont les hivers et terribles certaines angoisses, mais l’équilibre reviendra bientôt par l’observation de la nature, la cueillette et le travail du potager.
Fort d’une grande variété de détails et d’un beau classicisme formel, cet attachant récit donne une certaine vision de l’auto-subsistance, de la jouissance que procure la vue de beaux paysages, et du réconfort qu’apportent les nuits au coin du poêle…

Mélody
Danseuse dans les bars de Montréal au début des années 1980, Sylvie Rancourt met à la disposition des clients un fascicule exposant, en bande dessinée, les aléas de son métier. L’initiative plaît, les lecteurs en redemandent.

Intégrale

Journal (1) suivi de journal (2)
Palaces (édition augmentée)

Mon meilleur ami

L'apprenti

No mas pulpo

Aeiou
Énigmatique et minimaliste que ce titre, AEIOU, qui clôt la trilogie des petites amies de Jeffrey Brown. Contraction de Any easy Intimity of Us (fragments de notre intimité) il évoque les voyelles d’un alphabet amoureux dont Jeff et Sophia font l’apprentissage. Sur le même principe, de micro scènes extraites du quotidien, Jeffrey Brown construit une histoire en pointillés, alternant avec malice, humour, autodérision et désespoir, sélectionnant des moments clés ou des détails à priori dérisoires, mais qui additionnés les uns aux autres restituent, par une vibration magique, l’essence de la relation amoureuse. Avec une économie de moyens poussée à son extrême, le format du livre est plus petit et le gaufrier de CLUMSY ou de UNLIKELY a fait place à deux vignettes, parfois une seule par page, Brown force notre admiration car il n’a pas son pareil pour sonder la psychologie des amoureux.

Welcome to america

American elf

Unlikely

Elles

La chair des pommes

Guilty

Le goût du paradis

Mon bel amour

Clumsy

Love Hotel

Gens de France et d'ailleurs

Brighton Report

Ça va aller

Bureau des prolongations

Dans la prison
Cet ouvrage constitue un remarquable témoignage sur les trois années que l'auteur à passées dans une prison de l'île nord d'Hokkaidô, où il avait été incarcéré le 8 décembre 1994 pour détention illégale d'arme à feu. Dans cet un habile pamphlet contre le système carcéral nippon, Kazuichi Hanawa rend compte de la vie dans cette "communauté" d'une manière extrêmement scrupuleuse où une foule de détails prennent une importance qu'ils n'auraient pas à l'extérieur et élabore une réflexion originale sur sa condition de détenu. Nouvelle édition revue, corrigée et augmentée de 60 pages inédites dont de nombreuses en couleurs.

Colombe et la horde
Neaud Squarzoni Mussat

Pour une poignée de polenta
Sous ce titre emprunté au western-spaghetti, et bien que l'auteur y évoque à la fin une cocasse et imaginaire destinée américaine, il est plus question de spaghetti que de western. En effet, après ''Sentiers battus'', Vincent Vanoli continue à creuser son sillon autobiographique chez Ego comme X, avec ce nouvel ouvrage où il évoque, cette fois, ses origines italiennes. En cinq chapitres, il se livre à un drôle et émouvant jeu de piste à la recherche de sa généalogie transalpine. À la dure réalité de ses ascendants émigrants, Vincent Vanoli associe constamment son propre fantasme d'un pays qu'il connaît très peu, pour être lui-même né en France. Il y dresse aussi un portrait amusé de ses parents, tout emprunt d'une délicate et circonspecte bienveillance filiale. On suivra notamment avec bonheur le récit du « café officiel » maternel, qui se prends après le repas du midi, par opposition au « café non-officiel » du père qui se prend en cachette avant l'heure. C'est un Vincent Vanoli alerte, profond et inventif, maître de son médium comme jamais, que l'on suit ici dans un vrai plaisir de lecture tant à l'évidence ce fût un bonheur pour lui, de se laisser aller à cette vivante chronique familiale.

L'homme sans talent
''L'Homme Sans Talent'' publié au Japon en 1985, est le récit du parcours désabusé et ironique d'un auteur de manga que le manque de succès et le refus des travaux de commande contraint à cesser de dessiner et exercer divers petits métiers pour tenter de faire vivre sa famille. Il sera donc vendeur de ''pierres paysages'', il songera à tenir une passerelle à péage, sera attiré par la profession d'oiseleur ou de brocanteur de fausses antiquités qu'il ne réussira pas à vendre plus que le reste. Ainsi, loin d'être sombre, ce livre tendrement désabusé et faisant l'éloge des excentriques, est également teinté d'un humour atypique. C'est aussi un voyage envoûtant dans une société japonaise en pleine mutation où la tradition se retrouve brutalement confrontée à une modernité importée d'occident.

36 15 alexia

Palaces
A l'occasion d'une visite à des amis européens travaillant pour la fondation cambodgienne d'aide à l'enfance défavorisée, Simon Hureau s'offre une immersion dans ce pays, hors des sentiers touristiques. En mêlant une vraie poésie et un sens peu commun du réalisme, il en profite pour nous faire découvrir avec beaucoup de tendresse et d'humour le Cambodge d'aujourd'hui. On comprend par ses yeux la beauté des sites, mais aussi l'immense détresse de ce peuple encore marqué par les blessures des Khmers Rouges. Une Histoire tragique dont cette nation digne ne veut rien effacer : des murs des temples millénaires à ceux des maisons, inscriptions et traces de sang témoignent contre l'oubli... En tentant de s'ouvrir sur le monde pour fuir une pauvreté affligeante, la population subit aussi les affres d'une criminalité galopante, dont notre témoin va être lui-même victime... Au fil des étapes, ce témoignage touchant ponctué de belles rencontres change peu à peu le regard du lecteur sur un pays finalement mal connu. Un beau livre. Canal BD

Journal - 4 - Les riches heures
D'un séjour au Pays Basque à un déménagement, d'un nouveau groupe d'amis à l'autre, l'année 1996 s'égrène jusqu'à la parution tant attendue du premier tome de Journal. Un bonheur qui s'accompagne de malentendus appelant de nombreuses mises au point. Malgré les doutes et la solitude toujours présente, Fabrice respire et aspire plus que jamais à "raconter sa vie pour faire de la bande dessinée".

Douce confusion
Olivier Josso serait né le 22 mars 1968 : ça ne s'invente pas. Il faut croire qu'on a du mal à se relever d'une entrée en scène sous de tels auspices. Les oeuvres courtes réunies ici sous le signe de la douceur et, surtout, de la confusion - son premier album - mettent à nu un coeur à vif, passé maître dans ce qu'après Dali on appellerait la méthode « paranoïa-critique ». La souffrance du rapport à autrui taraude Josso qui se sent, physiquement, au tréfonds, « noué ». Son système digestif, sa colonne vertébrale, son cerveau, son sexe font des nceuds. Tout est mal, surtout quand on est mâle - car l'auteur a eu la chance de rencontrer très tôt la femme de sa vie, ce qui n'est pas peu pour un malheureux, et il est possible que chez lui les femmes s'en sortent mieux. Le doux délire jossoïen a souvent le sens de la formule, jusqu'à la tirade. Sa vraie réussite, celle qui emporte le morceau, évite le nombrilisme glauque, c'est l'adéquation à son propos d'un graphisme parti de chez Crumb ou Shelton pour s'en aller marauder dans un espace-temps tenant du géométrique et du viscéral. Chez lui deux êtres qui se rencontrent sans se comprendre sont ramenés à leur essence de flèche et de cible, chez lui une pince douée de parole décoince le coincé, chez lui la vie en société se ramène à une théorie - dans tous les sens du mot : une thèse et un cortège - de mollusques et de reptiles. Tout cela pourrait être déprimant si, à peu près toujours, une solution ne se pointait à l'horizon. A propos : Olivier Josso et la femme de sa vie ont eu un enfant, qui apparaît dans les dernières pages de l'album, et il s'appelle Noé. Après Ego, le déluge, et après le déluge, la vie, toujours là, cette chienne. Pascal Ory - Lire

Sentiers Battus

Le définitif périodique

Kissers

Le dépressif périodique

L'épinard de Yukiko

Sainte Famille
Dans ce livre, il est question de famille, mais pas seulement. La famille de l'auteur en particulier, mais aussi LA famille en général, la famille parée de toutes les vertus, la sacro-''sainte famille''. Xavier Mussat foule ici du pied quelques idées reçues et aborde une analyse d'une rare profondeur où il ne s'épargne pas non plus. Par son contenu et son propos, par son graphisme proche de la gravure, cet ouvrage fait figure de pierre angulaire au catalogue des éditions Ego comme X.

Le val des ânes

Essai de sentimentalisme
Petit Manège
Pour son premier album, c'est de main de maître que Michaël Sterckeman conduit ce petit manège désenchanté des rapports amoureux. Il le fait à la manière d'en entomologiste compréhensif et ironique qui se serait penché, loupe à la main, sur les destinées sentimentales de ses contemporains. Images: © EGO COMME X - Sterckeman / Sterckeman
L'excessif périodique

Le Décaméron (le)
Alors que la Grande Peste décime allégrement l'europe, dix jeunes damoiseaux et damoiselles se réfugient dans la campagne toscane et égayent leurs journées en racontant des histoires à tour de rôle. Dix contes par journée fois dix jours nous donnent les cent récits formant le Décaméron écrit par Boccace entre 1348 et 1351. Fabliaux, paraboles, anecdotes traitant d'amours heureuses ou malheureuses, célèbrant les femmes, raillant le clergé et la cupidité d'une époque où l'épidémie de bubons a rejeté toutes valeurs morales aux oubliettes. C'est dans cette somme que Vincent Vanoli puise la matiére de son album Le Décaméron paru aux éditions Ego Comme X. Où comment mettre en images et phylactéres un classique du XIVe siécle, au début du troisiéme millénaire... L'univers graphique de Vanoli nous happe dès la première planche. Sa représentation de la fin du moyen age tient plus du chaos que de l'harmonie prérenaissante. Les personnages montrent des mines de masques carnavalesques, nez crochus ou tire-bouchonnés, yeux exorbités, bouches édentées, allures simiesques ou bossues évoquant les monstres des gargouilles romanes. Ses perspectives de villes aux ruelles tortueuses, des canaux de Venise aux citadelles toscanes sont toujours subjectives, déformées ou dépliées comme un jeu de cartes cubiste. A ce décor expressionniste s'ajoute la noirceur du dessin, déclinant les valeurs du noir et du gris dans des matiéres riches. Cette diversité des rendus est obtenue par un long travail de retouches. Vanoli esquisse d'abord les scénes à l'encre de chine sur fond blanc et les reprend avec du pastel, crayon et crayon gras avant d'apposer de la gouache blanche pour créer les zones de lumiére. Un style mi-expressionniste mi-naïf soutenu par un découpage trés précis avec des cadrages serrés.
L'égocentrique périodique

La voix intérieure

Journal (III) décembre 1993 - août 1995
Le combatif périodique

Journal (II) septembre 1993 - décembre 1993
