Olivier Josso serait né le 22 mars 1968 : ça ne s'invente pas. Il faut croire qu'on a du mal à se relever d'une entrée en scène sous de tels auspices. Les oeuvres courtes réunies ici sous le signe de la douceur et, surtout, de la confusion - son premier album - mettent à nu un coeur à vif, passé maître dans ce qu'après Dali on appellerait la méthode « paranoïa-critique ». La souffrance du rapport à autrui taraude Josso qui se sent, physiquement, au tréfonds, « noué ». Son système digestif, sa colonne vertébrale, son cerveau, son sexe font des nceuds. Tout est mal, surtout quand on est mâle - car l'auteur a eu la chance de rencontrer très tôt la femme de sa vie, ce qui n'est pas peu pour un malheureux, et il est possible que chez lui les femmes s'en sortent mieux. Le doux délire jossoïen a souvent le sens de la formule, jusqu'à la tirade. Sa vraie réussite, celle qui emporte le morceau, évite le nombrilisme glauque, c'est l'adéquation à son propos...

Douce confusion

Éditeur : Ego comme X
Scénario : Olivier JossoDessin : Olivier JossoColoriste : Olivier Josso
Genres : Récit de vie
Le synopsis de l'album Douce confusion
