Si les couvertures de romans de Robert E. McGINNIS – où les femmes sont souvent aussi séduisantes que dangereuses – le définissent comme un artiste à l'esthétique si singulière, ce sont ses affiches de films qui lui permettent de laisser son empreinte dans l'histoire de l'illustration et de l'art. De Diamants sur canapé à Barbarella en passant par James Bond : Opération Tonnerre, son trait si spécifique le hisse au rang des plus grands artistes de la culture populaire. À travers le témoignage de McGINNIS lui-même, et sur fond d'analyse chronologique de son oeuvre, cet ouvrage revient sur l'un des illustrateurs américains les plus emblématiques de son temps, nous laissant voguer au milieu de visuels époustouflants, entre sensualité, crime et espionnage.

ROBERT E. McGINNIS Crime & Séduction : Robert E. McGinnis Crime et Séduction

Série : ROBERT E. McGINNIS Crime & SéductionTome : 0/0Éditeur : Urban Comics
Scénario : Art ScottDessin : Robert McGinnis
Collection : Urban Books
Genres : Documentaire BD
Public : À partir de 12 ans
Prix : 29.00€
- ZOO
4.0
Scénario
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Dessin
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Le synopsis du comics Robert E. McGinnis Crime et Séduction
La critique ZOO sur l'album Robert E. McGinnis Crime et Séduction
Assurément, Robert E. McGinnis est un immense artiste. Il suffit pour s’en convaincre de s’immerger dans ce superbe Art book qui retrace sa carrière d’illustrateur et de peintre qui s’étale sur plus de soixante ans de créations. Et aujourd’hui, à 89 ans, il n’a pas encore rangé ses crayons et ses pinceaux. Pour le public français, voilà l’occasion d’une belle découverte.
Très rapidement l’art de Robert E. McGinnis gagne ses lettres de noblesse avec ses illustrations de couvertures de polars de poche. Les romans de Carter Brown, Ed McBain et même Jim Thompson, ont eu droit à de somptueuses couvertures. De très belles femmes qui, de leur regard, interpellent littéralement l’acheteur hésitant. On se demande pourquoi les éditions Gallimard, qui ont publié tous ces auteurs, se sont cantonnées à la sage maquette de la Série Noire alors qu’ils disposaient d’un tel atout pour vendre leurs bouquins !
Cet humble admirateur d’Andrew Wyeth, Howard Pyle et Norman Rockwell entre autres, s’est essayé à tous les genres, toutes disciplines graphiques confondues, sans jamais rien s’interdire. Contraint par le puritanisme ambiant, typiquement made in US, de rhabiller parfois un peu ses très sensuelles créatures qu’il croquait souvent sur le vif d’après modèle, il pouvait passer de l’image hyperréaliste à la caricature avec la même aisance, le même talent.
Si nous connaissons ici un peu mieux ses affiches de films (James Bond, Barbarella, etc.), cette large sélection nous offre aussi un panorama très généreux sur ses peintures relatives au western, dans la lignée des œuvres de Remington, Russell, etc. Voilà donc encore un beau livre cadeau idéal de fêtes pour tous les amateurs de belles images.
Seul petit bémol à cette publication : le choix de l’illustration de couverture n’est certainement pas le plus judicieux, le plus « vendeur », ni le plus représentatif du foisonnant contenu de cet album.
