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Moi, ce que j'aime, c'est les monstres - T2 : My favorite thing is monsters T.2

couverture de l'album My favorite thing is monsters T.2

Série : Moi, ce que j'aime, c'est les monstresTome : 2/2Éditeur : Fantagraphics

Scénario : Emil FerrisDessin : Emil FerrisAuteur : Coloriste : Emil Ferris

Genres : Comics, Récit de vie

Public : À partir de 16 ans

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

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Le synopsis du comics My favorite thing is monsters T.2

The most anticipated graphic novel of 2024, concluding the story of young Karen Reyes, the most inspiring «monster» in contemporary fiction.
Set against the tumultuous political backdrop of late '60s Chicago, My Favorite Thing Is Monsters Book Two is the eagerly awaited conclusion to one of the most acclaimed graphic novels of the past decade. Presented as the fictional graphic diary of 10-year-old Karen Reyes as she tries to solve the murder of her beloved and enigmatic upstairs neighbor, Anka Silverberg, a holocaust survivor, while the interconnected stories of those around her unfold.

In Book Two, dark mysteries past and present continue to abound in the tumultuous and violent Chicago summer of 1968. Young Karen attends a protest in Grant Park and finds herself swept up in a police stomping. Privately, she continues to investigate Anka's recent death and discovers one last cassette tape that sheds light upon Anka's...

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Le monde selon Karen

6 ans après le monumental premier volume, qui a unanimement marqué le public et la critique, et qui a surtout intronisée Emil Ferris comme la nouvelle égérie d’une bande dessinée américaine indépendante et audacieuse, cette suite relève le défi avec brio.

On avait laissé la jeune Karen profondément attristée par la mort de sa mère, la tête pleine de questions. Alors que les années 70 se profilent tranquillement, le monde évolue progressivement autour de l’ado qui continue de se poser mille et une questions sur la société dans laquelle elle évolue avec ses amis et la véritable nature de ceux qu’elle pensait connaître jusque-là, et plus particulièrement son frère.


Si ce second tome perpétue la maestria graphique du premier, étalant des pages incroyablement belles, expérimentant, passant d’un style à l’autre, jouant sur les mises en pages, mêlant croquis, reproductions de tableaux, fausses couvertures, portraits d’inconnus, dessins d’observation ou planches de BD, Emil Ferris n’en oublie pas pour autant le fond. Elle précise le portrait de Karen en l’impliquant davantage dans les grands débats qui animent la société américaine de la fin des années 70.

Moi, ce que j'aime, c'est les monstres T.2

Emil Ferris précise dans ce deuxième tome le portrait de Karen en l’impliquant davantage dans les grands débats qui animent la société américaine de la fin des années 70. © Moi, ce que j'aime, c'est les monstres T.2 - Emil Ferris, Monsieur Toussaint Louverture

La mort d’Anka, la découverte de son passé ou les mensonges de Deeze lui apparaissent alors comme les révélateurs d’un univers plus sombre et opaque qu’elle ne s’y attendait, la plongeant dans un ensemble de révélations édifiantes qui vont tout changer pour elle.

En parallèle, au contact de sa nouvelle amie Shelley, elle assume complètement ses sentiments tout en observant l’image de la femme à travers l’art et autour d’elle.


Emil Ferris livre ainsi une suite peut-être plus engagée, qui, même si elle parle de l’époque et de ses remises en question, nous interpelle par sa modernité toujours actuelle. Karen n’est alors plus seulement le personnage d’un album de BD, mais le témoin d’un monde intimement complexe qui se cherche encore.

Article publié dans le Mag ZOO N°101 Novembre-Décembre 2024

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