ZOO
couverture de l'album

Série : JonnaÉditeur : 404 éditions

Collection : 404 COMICS

Genres : Comics, Science-Fiction

Public : À partir de 9 ans

Prix : 14.95€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    5.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis du comics

Dans le dernier arc de cette aventure incroyable, nous apprenons les origines des étranges créatures qui ont envahi la planète la vidant de ses ressources, ainsi que celle des compagnons aventuriers Gor et Nomi. Tous les fils convergent à l'intérieur du mystérieux œuf géant ! Avec le sort de leur famille et peut-être du monde entier en jeu, Jonna et Rainbow pourront-ils sauver leur père ?


La critique ZOO

Dernier volume de la série qui conclue l’intrigue avec une très impressionnante bataille finale. Il est temps de faire un peu le point.

 Les bases

Jonna, ça parle de quoi, en fait ? On se trouve dans un monde lorgnant vers une sorte d’époque médiévale qui se trouve soudainement envahie par d’énormes monstres qui finissent par tout détruire autour d’eux, poussant les populations à se cacher pour survivre. Au milieu de tout ça, un homme qui vit seul avec sa fille, Rainbow, découvre une petite gamine orpheline, perdue dans la nature. Il l’adopte, la baptise Jonna et très vite, les deux fillettes deviennent inséparables.

Cependant, Jonna commence très tôt à développer une nature aventureuse et des instincts dirons-nous « sauvages » qui l’amènent, un jour, à vouloir affronter un des monstres et à disparaître mystérieusement, en même temps que son père adoptif. Restée seule, Rainbow va alors parcourir le pays pour retrouver Jonna, puis une fois rassemblées, tenteront de ramener leur père.

Le monde a beaucoup évolué, les tensions se sont progressivement exacerbées et les paysages que traversent les deux sœurs sont pleins de dangers, tant à cause des créatures qui peuvent leur sauter dessus au moindre recoin, que par les humains qui s’avèrent parfois moins hospitaliers que la moyenne, quitte à vouloir les enlever pour exploiter les incroyables capacités de Jonna, par exemple.

Au fil du récit, plusieurs questions viennent donner du relief au scénario. Qui sont ces créatures ? D’où viennent-elles ? Qui est vraiment Jonna ? D’où tire-t-elle cette incroyable force ? Et où se trouve le père des filles ?

Jonna, un projet d’artiste

Dès le premier volume, on est surpris par le rythme relativement lent de la narration. Chris et Laura Samnee optent pour une décompression qui donne l’occasion au dessinateur de s’attarder sur les décors, sur les silences, tout en découpant ses scènes d’action avec précision, afin de marquer la fluidité des mouvements, les impacts de coups ou simplement les mouvements de Jonna à travers la page. On se rend vite compte que l’écriture est au service du dessin, qu’elle laisse l’espace nécessaire pour que Samnee puisse prendre plaisir sur ses ambiances, quitte à sacrifier des pages entières à de la simple contemplation.

Et c’est ce choix de rythme qui fait tout le charme de cette série, initialement tournée vers un public plus jeune. On s’immerge dans l’urgence du récit, tout en prenant le temps d’admirer cet univers foisonnant qui se déploie devant nous. Plus qu’une aventure, c’est aussi la rencontre avec un cadre narratif fascinant.

Bien sûr, on peut toujours se dire que ces trois albums auraient pu aisément tenir en deux, peut-être même moins, mais j’aurais tendance à dire que ça reste justement l’une de ses grandes qualités. Cette façon de ne pas tenir compte des codes en vigueur, des convenances commerciales, pour proposer une vision plus personnelle, donne très envie de revoir Samnee sur des projets plus persos comme celui-là.

Alors, cette conclusion ?

Après avoir erré pendant deux volumes, ce dernier opus voit les deux sœurs voyager jusqu’à la source de tous ces évènements, l’œuf original d’où se sont extraits tous les monstres. On apprend ainsi qu’il s’agirait d’une forme extra-terrestre qui serait venue sur Terre pour la conquérir et se débarrasser de ses habitants. Je n’entre pas davantage dans les détails, pour ne pas trop en révéler, mais en effet, il est temps de prendre les armes et régler les comptes à cette engeance monstrueuse.

On a enfin toutes les réponses aux qui ?, aux quoi ?, aux pourquoi ? et la fin est assez habilement amenée, avec émotion et intelligence. On pourrait dire que ça reste assez prévisible dans la formulation, malgré tout. Et surtout, c’est un peu bouclé « facilement ». On reste dans du comics US, avec des méchantes créatures qui se font casser le bout du museau à grands coups de fulguro-poings et de gros gravats qui tombent de partout. On aurait pu s’attendre à quelque chose un chouïa moins convenu dans l’intention. Mais qu’importe, car, tout de même, Jonna reste une excellente surprise dans le parcourt de Chris Samnee.

Trois volumes à lire d’une traite, à faire circuler entre vous, à feuilleter de temps en temps pour admirer, encore une fois, la beauté des planches.

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