Dark Crisis on Infinite Earths - T1

Comme un mouvement perpétuel, DC, et donc Urban Comics, propose son gros évènement du mois en reprenant plus ou moins le même argument que pour le précédant. Un danger menace le Multivers, les héros sont menacés, c’est la fin du monde, que pouvons-nous faire ? On rembobine et on reprend depuis le début…

S’il est aujourd’hui difficile  pour un « nouveau lecteur » de découvrir et de s’immerger dans l’univers papier de ces héros qui se multiplient au ciné ou à la télé, c’est que les deux principaux éditeurs (DC et Marvel) sont entrés dans une boucle sans fin de révisionnisme à grand renfort de monumentales menaces qui se terminent immanquablement par les mêmes victoires et des petits changements qui sont progressivement annulés.
Des univers en perpétuelle réécriture qui faussent tous les repères que l’on pouvait avoir au fil du temps.

Vous reprendrez bien un peu de rab

Devenu ainsi le grand moment dans la carrière des scénaristes en vue, l’event n’a semble-t-il d’autres objectifs que de leur permettre de jouer avec toutes les marionnettes de l’éditeur. Tu veux ramener à la vie machin ? Vas-y. Tu veux tuer tel héros ? Comme tu veux. Tu veux mélanger toutes les cartes ?  À la bonne heure. Les refrains changent, mais les mélodies restent exactement les mêmes, invariables ritournelles que le flûtiste de Hamelin répète encore et encore, le sourire aux lèvres, accompagné par sa ribambelle de fans.
Et c’est peut-être là que le bas blesse, au fond. Pas sur la qualité même de l’album, des scénarios, des dessins, on est émus par l’intention, par cette volonté qu’ont les jeunes héros de reprendre le flambeau de leurs ainés disparus sur les champs de bataille, on comprend le désarroi de Jon Kent qui peine à fédérer ses camarades autour d’une cause… Il faut accepter que le paradigme évolue, brutalement… Quand bien même on sait déjà que de toute façon, tout redeviendra normal très vite. Toutefois, il y a ce systématisme ronflant, cette façon de ne même plus faire semblant. Le lecteur espère encore que cette fois les choses vont vraiment bouger, il est impressionné par l’ampleur du truc. Oh non, pas Superman, pas Batman, ce n’est pas possible… !

Dark Crisis on Infinite Earths 1
©Urban comics, 2023

The ultimate and explosive massive disaster

La proposition de Williamson n’a donc en soi qu’un intérêt très modéré. On se rend bien compte qu’il s’agit d’un coup éditorial à la portée très relative qui est relayé par une multitude de numéros épars délayant l’intrigue principale jusqu’à l’envie.
Mais de quoi est-il question, en fait ?
Paria, un rescapé de Crisis, est devenu fou, avec le temps et les drames qu’il a vécu. Il a dorénavant l’intention de détruire le Multivers grâce à « La Grande Ténèbres » une armée d’ombres lâchées qui annihilent, pour commencer, les membres de la Justice League venus tenter d’arrêter cette armada. Devant la menace qui se profile, et l’absence de ses plus grands héros, la jeune génération essaye de se rassembler pour mener le combat de leurs pères.

Il faut donc voir où tout ça va nous entraîner, les rebondissements qui se profilent, les grands enjeux et surtout ce qui en restera au final !

Pour fan hardcore uniquement…