Oliver est un bon chien. Un chien de famille. Mais du jour au lendemain, il est incarcéré au chenil de Jackson State, où il est immédiatement placé dans le couloir de la mort avec les autres détenus. Il va lui falloir de l’aide pour s’échapper du chenil mais, face au stress et à la violence, il commence à fuir la réalité, imaginant un monde de fantaisie avec des amis de cartoons. Il est maintenant temps de s’évader…

Kennel Block Blues

Daniel Bayliss, Ryan Ferrier, Adam Metcalfe
Éditeur : Ankama
Scénario : Ryan FerrierDessin : Daniel BaylissColoriste : Adam Metcalfe
Collection : Label 619
Genres : Comics, Polar / Thriller
Public : À partir de 16 ans
Prix : 14.90€
- ZOO
4.0
Scénario
4.0
Dessin
4.0
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Le synopsis du comics Kennel Block Blues
La critique ZOO sur l'album Kennel Block Blues
Histoire d'un bon chien jeté en prison par erreur, Kennel Block Blues est un comics déjanté, à mi-chemin entre comédie musicale et récit carcéral. Détonnant par son propos et son mélange de registres, ce one-shot animalier se révèle aussi prenant que surprenant.

Oliver, un gentil chien de famille, toujours de bonne humeur, n'aurait pas dû se retrouver au chenil d'État de Jackson. D'ailleurs, au milieu de ses codétenus moins naïfs que lui et de ce gang de chats qui mène la danse dans l'établissement, il fait figure d'OVNI. Sa fâcheuse tendance à s'évader de son quotidien à travers des chansons improvisées n'arrange rien. On ne donne pas cher de sa peau s'il devait rester là longtemps. Heureusement, il s'attire vite la sympathie d'autres prisonniers. Et comme dans toute bonne histoire de prison qui se respecte, ils n'ont qu'une idée en tête : s'évader.
Évocation troublante du sort des animaux errants, Kennel Block Blues touche toujours juste dans un récit bien rythmé. Au premier degré, on peut lire une histoire de survie en huis clos et d'évasion avec ses ressorts classiques : magouilles, chantages, bagarres, règlements de compte et plan de fuite. À un tout autre niveau, on discerne une réflexion sur l'abandon et les traitements infligés aux animaux dans une fourrière dominée par des gardiens monstrueux, qui prennent la forme menaçante d'une armée de bras noirs sans visages.
Le traitement anthropomorphique, très évocateur, crée une empathie immédiate avec les personnages. Le découpage inventif et énergique reste toujours lisible et les chansons d'Oliver, qui s'insèrent sans mal dans l'histoire, sont l'occasion d'expériences colorées psychédéliques, tranchant avec la noirceur du réel carcéral.
Cette bande dessinée un peu folle mais efficace tant dans son récit que dans le discours sous-jacent est sans doute passée un peu trop inaperçue.
