Big Man Plans

Que les amateurs d’hémoglobine se réjouissent, Big Man Plans a tout ce qu’il faut en matière de sang qui gicle. Eric Powell est de retour et s’associe à Tim Wiesch pour nous servir un récit sans concession, violent et qui tache.

Parfois la vie ne fait pas de cadeau et malheureusement naître nain n’arrange pas vraiment les choses. Raillé, persécuté, abandonné, tabassé, celui que l’on surnomme la petite mort a de quoi être remonté. Il aurait pu tout oublier si seulement une mystérieuse lettre n’avait pas ravivé son désir de vengeance...

Accompagné de Tim Wiesch, Eric Powell démontre encore une fois son talent pour allier humour et noirceur. Le scénario est porté par un personnage charismatique à l’histoire personnelle très bien développée. L’intrigue, simple au premier abord, s’étoffe au fur et à mesure pour offrir un final des plus sordides. Malgré une noirceur évidente, le récit ne manque pas d’humour, grinçant certes, mais qui sert le genre à la fois ultra-violent et rempli de punchlines.

Même constat pour le dessin qui joue principalement sur le physique de son personnage atypique que l’on voit à plusieurs moments de sa vie. Eric Powell prend un malin plaisir à faire durer les scènes de torture, offrant de beaux moments d’horreur. À noter également la richesse du trait et du traitement des couleurs qui s’adaptent au récit encastré. Ce dessin parfait et épatant sert à merveille son histoire.

Encore un succès pour Eric Powell qui ne cesse de démontrer tout son talent tant pour les histoires au héros bien badass que pour son coup de crayon époustouflant. Frissons garantis.