Arnaud Le Gouëfflec et Nicolas Moog décryptent la musique depuis les débuts de La Revue dessinée. Après le succès d'Underground, ils poursuivent leur description jubilatoire de celles et ceux qui donnent leurs lettres de noblesse aux sons planétaires.
Catherine Ribeiro, Brian Eno, Björk, June Carter et Johnny Cash, Anne Sylvestre, Les Rita Mitsouko, Erik Satie, Yoko Ono... Quel est le point commun entre tous ces musiciens et chanteurs plus ou moins connus du grand public ? Ils viennent tous de l'underground, de l'alternatif. Que le commun des mortels connaisse leur nom ou pas, peu importe finalement, puisque les deux compères Arnaud Le Gouëfflec et Nicolas Moog les mettent en lumière dans le deuxième tome d'Underground.

Underground 2 © Glénat
Derviches tourneurs et punk cosmiques
Le premier volet était croustillant. On y apprenait, à l'image de La Revue dessinée dans laquelle Sylvain Ricard a permis aux deux hommes de se rencontrer, toutes ces anecdotes et ces petites histoires dans la grande qui font le sel de la musique et de l'univers artistique mondial.
Le Brestois et le Messin sont bien placés pour nous parler de musique puisqu'ils en jouent au sein de différentes formations. Ils s'attachent à présenter, à leur manière bien particulière, c'est-à-dire en proximité directe avec le lecteur, derviches tourneurs et punks cosmiques.
Ils ont l'audace de raconter les musiques de flux et démontrent, en plus de trois cents pages solidement charpentées, que « des moyens à notre portée, la musique est la forme la plus proche de la magie ». Avec Arnaud Le Gouëfflec et Nicolas Moog, il semblerait bien que la bande dessinée soit le meilleur moyen de raconter cette dimension magique. Ou quand un art cherche à en comprendre un autre.
Article publié dans le mag ZOO n°104 Mai-Juin 2025