Avec ce quatrième tome, Le Rituel, la saga en quatre tomes scénarisée par Régis Loisel et dessinée par Olivier Pont s'achève. On y retrouve tous les protagonistes plus ou moins sains et fiables de ce road-trip amazonien, en particulier Max et Baïa. Parviendront-ils à vivre leur amour ? Ce n'est pas gagné. Cet ultime tome avance à cent à l'heure, malgré un scénario parfois peu trop touffu.
Au cœur des années 1970, le jeune Max est parti chercher son père dans la forêt amazonienne. Au fil des trois premiers tomes de la série Un putain de salopard, débutée au printemps 2019, on suit le jeune héros dans ses péripéties, ses rencontres et surtout, ce qu'il craint de découvrir quant à ses origines paternelles. Dans ce quatrième et ultime volet qui vient mettre un point final à la série, Herman va mourir. Mais avant, il parvient à retrouver Le Manchot pour l'obliger à le conduire jusqu'à l'épave de l'avion dans laquelle se trouve le corps de sa fille. Pendant ce temps, Max et Baïa cherchent leurs origines...

Un putain de Salopard Tome 4 Le Rituel © Rue de sèvres
Régis Loisel achève ici un scénario aussi charpenté que foisonnant. Parfois un peu trop, et c'est un peu le problème : même si la série tient en haleine du début à la fin, on s'y perd un peu. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien si le lecteur dispose d'un résumé des trois premiers tomes en ouvrant le quatrième. En revanche, ce road-trip amazonien fait part d'un dynamisme et d'une originalité assez rares. C'est bien simple, on fonce tête baissée en pleine brousse, en prenant quand même garde aux bêtes sauvages les plus féroces et les plus abominables : les humains.
Olivier Pont possède un formidable coup de crayon. Tout en mouvement, en rondeur et dans un sacré rythme. Chaque personnage possède une forte personnalité, un passé, un univers. Et cette histoire intervient à des moments très différents de leur vie. La mise en images de l'histoire écrite par Loisel est tout bonnement remarquable. A tel point qu'on pourrait penser qu'il s'agit du même auteur qui se cache derrière le scénario et le dessin : c'est dire l'unité dont fait preuve cette série BD dans sa construction.
C'était le dernier. Mais quatre tomes, c'est un bon tempo pour une série de cette dimension, qui avance à toute berzingue. Et après ? On sait que Régis Loisel devrait notamment reprendre le dessin de sa série originelle, La Quête de l'Oiseau du temps, pour un treizième et ultime tome à quatre mains avec son vieux compère Serge Le Tendre au scénario. En tout cas, on ne serait pas fâchés de revoir un jour Loisel et Pont aux manettes d'une nouvelle BD, série ou one-shot. D'ici-là, on se concentre pour se régaler en lisant Un putain de salopard
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