The Unnamed - T1 : Redcoat

Après Geiger et Junkyard Joe du Studio Ghost Machine de Geoff Johns, c’est au tour de RedCoat de débarquer en France avec ce premier volume percutant qui nous parle d’immortalité, d’Albert Einstein et de suprémacistes américains…

Simon Pure est un soldat de l’armée britannique pendant la guerre d’indépendance en 1775. Cependant, il profite des échauffourées pour déserter et tombe accidentellement sur une cérémonie occulte organisée par l'Ordre des Pères Fondateurs qui projette d'accorder l'immortalité à George Washington, rien de moins. Dans la mêlée, Simon se retrouve investi du pouvoir à la place du président et doit dorénavant accepter de ne plus mourir, poursuivi sans relâche par ceux qu’il a bien involontairement dépossédés. En 1892, il rencontre le jeune Albert Einstein qui se propose de l'aider à résoudre tous ses problèmes.

Ghost Machine.

Transfuge de DC, Geoff Johns a créé en avril 2021 son propre label, Mad Ghost, au sein d’Image Comics. Il a d'abord introduit la série Geiger, suivie par Junkyard Joe à partir d'octobre de l'année suivante, dans le but de concevoir un univers partagé sous le nom global d'Unamed. Dès janvier 2024, le projet s’est agrandi, devenant dorénavant et très officiellement le label Ghost Machine. De nombreuses annonces pour d'autres titres à sortir avant la fin de l'année sont prévues, avec une orientation éditoriale axée sur l'horreur. Nous aurons l'occasion de revenir sur ce sujet au fur et à mesure des traductions, qui ne devraient pas tarder à apparaître.

Redcoat.

D’un premier abord, Redcoat apparait plutôt comme un récit très premier degré, avec tout de même un propos en substance sur la légitimité des colons et ces sociétés secrètes qui auraient émergé en lien avec la mythologie des Pères Fondateurs. L’idée n’est évidemment pas d’aller réécrire l’Histoire, mais d'offrir une interprétation fictive plutôt pertinente, particulièrement en lien avec les événements actuels. Ainsi, Simon Pure, britannique désormais exilé sur le territoire américain, dont il ne peut s’échapper, doit faire face aux assauts incessants d'une secte suprémaciste désireuse de lui voler son immortalité, afin d'établir une domination blanche. Ça vous rappelle quelque chose ?

Redcoat tome 1 © Urban Comics

Malgré tout, on reste dans un récit fantastique riche en action qui tire profit de l'expertise de Johns. Du rythme, un brin d'humour, des personnages pittoresques et un dessin de Hitch en grande forme.

La seconde partie, dessinée par Andrea Mutti, nous envoie dans un récit qui semble assez faiblement connecté à l’univers Ghost Machine et d’un intérêt moindre.

On va donc surveiller la suite, et plus particulièrement Rook Exodus, ou encore les séries horrifiques Devour qui sont très intrigantes. À bientôt.