1892, alors que la troupe de Buffalo Bill est en tournée à Londres, un officier anglais est retrouvé scalpé et le cœur transpercé par une flèche. L’équipe de la Special Branch est chargée de l’enquête, pour notre plus grand plaisir...
Après une longue trilogie sur le paquebot Great Eastern, le scénariste Roger Seiter s’est tourné vers un format plus resserré en proposant une histoire en un seul tome. Et le scénario proposé est particulièrement dense. Alors que l’officier anglais, James Paterson, est retrouvé mort, odieusement scalpé, l’un des Indiens de la troupe de Buffalo Bill, qui avait de bonnes raisons de lui en vouloir, a disparu. Si l’on y ajoute un gang londonien et une triade chinoise, l’affaire va vite devenir passablement compliquée. Heureusement, les as de la Special Branch en ont vu d’autres et vont rapidement démêler l’écheveau de cette ténébreuse affaire.

Si le côté fourre-tout de cette histoire lui fait perdre en vraisemblance, le scénario reste cependant original, cohérent et bien écrit. Le seul reproche que l’on peut faire à ce tome, comme d’ailleurs à toute la série en général, est le léger manque de charisme et la passivité des héros de la série. Ils sont souvent plus des témoins que des acteurs de l’histoire.
Quant au dessin, Hamo est un bel ambassadeur du style franco-belge. Son trait est à la fois simple et élégant. Ses très jolies couleurs, à dominante rouge comme l’indique le titre de l’ouvrage, servent merveilleusement la série et nous immergent dans le brouillard londonien de la fin du XIXe siècle.
Ce quatrième tome marque donc un tournant réussi dans l’histoire de la Special Branch, semblant indiquer que l’éditeur et les auteurs veulent désormais pérenniser la série. Nous ne pouvons que nous en réjouir.