ZOO

Slava - T3 : Un enfer pour un autre

Les différentes éditions de l'album

Haut de page

Commentez et critiquez

1200 caractères restants

Commentaires et critiques (3)

fin de la critique de Slava : Slava, comme beaucoup d'histoires russes, fait relativiser. Et on se marre, ce qui n'empêche pas à la série d'être sérieuse et profonde. Au contraire, même.

Le 04/02/2025 à 11h28

Suite de ma critique de Slava : Pendant ce temps, ce troisième tome voit Lavrine, trafiquant véreux, se pavaner sur les plateaux des chaînes de télévision. Ne demandez pas où se cache ce mafieux de Troubetskoi : le lâche a foutu le camp. Une ambiance déjantée, des personnages colorés et un cadre historique : ce sont les ingrédients qui font du scénario de Slava une histoire solide et surprenante, comme on rêverait d'en lire plus souvent. A l'issue des deux premiers tomes, on croyait nos personnages sauvés des dangers qui les guettaient. Mais comme l'écrira un jour Lavrine à Slava, « nous sommes en Russie et, chez nous, les histoires ne finissent pas bien ». Ce n'est malheureusement pas l'actualité de ces dernières années, de ces dernières décennies ou même de ces derniers siècles qui le contrediront. Une question se pose alors : la Russie a-t-elle jamais été en paix et laissé son peuple tranquille, ne serait-ce que fugacement ? Joker. Il faut lire Slava comme on déguste une vodka glacé, comme on contemple un paysage caucasien ou encore comme on apprécie un air de musique des bords du Danube. Avec froideur, détachement, un brin de décalage et un sourire au coin des lèvres.

Le 04/02/2025 à 11h28

Un final en apothéose pour cette chronique russe du plus bel effet !

En Russie, les histoires finissent mal, en général. En tout cas si l'on en croit la série en trois volets Slava, dont l'ultime tome, Un enfer pour un autre, est un modèle de la tragédie capitaliste. Mais à bien y regarder, on arrive à trouver de l'humour et de l'esprit dans le pire. Pierre-Henry Gomont nous conte la destinée de Slava le peintre, Nina, sa compagne et mère de leur fille qui fait tourner une usine, et d'autres personnages hauts en couleur. C'est fin, drôle, avec de la hauteur de vue. Le dessin est simplement bondissant.

Années 1990. L'URSS, Union des républiques socialistes soviétiques s'est effondrée. La Russie, comme le reste du monde, fonce tête baissée dans le capitalisme libéral, alternative à l'échec complet du communisme qui en a entraîné plus d'un au goulag et de l'autre côté.

C'est dans ce contexte compliqué qu'évoluent une bande de personnages hauts en couleurs. Slava l'artiste s'est remis à peindre et ses toiles vont bientôt s'arracher chez les collectionneurs fortunés. Sa compagne et mère de leur fille, Mina, fait tourner l'usine qu'ils ont rachetée avec son père.

Le 04/02/2025 à 11h26