La famille Dotcom repart pour une nouvelle histoire à travers le Maghreb et son histoire récente. Actuaphobes, abstenez-vous, Silex and the City n’est pas pour vous. Pour les autres, voici une aventure préhistorique de plus, qui a le plus grand mal à renouveler ses gags.
Alors que la vallée vit dans la peur d’un attentat terroriste, Blog et Spam décident de profiter du départ simultané de leurs enfants, l’un vers de l’humanitaire en Afrique, l’autre vers la célébrité aux Etats-Unis pour se payer un peu de bon temps en Tunisie. C’est là que tout dérape. Non seulement leur fils se fait prendre en otage par une tribu terroriste, Al-Quadrumane au Maghreb Paléolithique mais en plus l’Etat français ne fait rien. Heureusement, les studios américains, reniflant là une bonne affaire, paient la rançon et sauvent le fiston contre une exclusivité.
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Ce cinquième tome retravaille les poncifs qui ont fait le succès de la série. Mais la technique consistant à rajouter devant chaque nom ou événement le mot « silex » ou « darwin » commence à avoir du plomb dans l’aile. Surfant toujours sur l’actualité, cet album a temps de retard et ça a des conséquences malheureuses. De fait, blaguer sur les prises d’otage à l’heure où l’Etat islamique décapite les reporters à une cadence soutenue peut faire moyennement rire. Si l’on ajoute à ça une présentation des Roms comme des poissons sous-évolués faisant la quête pour se payer des branchies, on finit par ne plus trop rigoler…
Le dessin de Jul correspond bien à cet humour actualito-paléolithique. Sans trop de détails, il permet une focalisation du lecteur sur les textes plutôt que sur le dessin. De cette manière, le lecteur évite de trop se perdre dans la jungle contemporaine qui voit se dérouler les aventures de la famille Dotcom.
Silex and the City semble s’essouffler après tant d’aventures… Dommage !