ZOO
couverture de l'album

Série : Pastorius GrantÉditeur : Dargaud

Dessin : Marion MousseAuteur :

Genres : Western

Prix : 21.00€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.5
  • note lecteurs5.0
    1 note pour 1 critique

Le synopsis de l'album

Pastorius Grant est un vieux chasseur de primes sans pitié, désabusé et mourant. Alors qu'il tente de capturer un hors-la-loi qui s'est réfugié dans une réserve indienne, il croise la route d'une gamine aveugle et de son cochon. Avant de mourir, son père lui a dit de trouver Grant, et de l'engager pour le venger de son meurtrier... Pour son premier roman graphique chez Dargaud, Marion Mousse a choisi la couleur directe pour retranscrire la beauté formelle de la nature et faire ainsi écho aux tourments de son protagoniste. Un western psychologique intense, brutal, en cinémascope.


La critique ZOO

La couverture est une bonne synthèse de l’album : Grant tenant difficilement sur son cheval, dans l’ombre, alors que le soleil se couche. L’expression consacrée « western crépusculaire » convient à ce récit aussi bien écrit que dessiné.

Si le western n’est plus vraiment un genre prisé aux USA, il continue à faire rêver (ou cauchemarder) dans la vieille Europe. Dans le fantastique sillon creusé autrefois par Giraud et Charlier avec Blueberry, l’amateur peut apprécier Bouncer, Undertaker, La Venin, Lonesome et bien d’autres albums plus ou moins inspirés. Mais certaines œuvres sortent de cet univers graphique, à l’instar de Pastorius Grant. Et la proposition de Marion Mousse est tout à fait convaincante.

Pastorius Grant

Pastorius Grant © Dargaud

Grant est un chasseur de primes. Pas bien en forme : sa toux récurrente laisse entendre qu’il est peut-être bientôt au bout de la piste. Il est en chasse de Big Hand, 5000 dollars à la clé, et doit s’aventurer en territoire comanche. La réserve est bien calme, mais comme le dit un des frères Chicanos, autres chasseurs de primes sur les traces de Grant et de Big Hand : « Même sans Indiens, cette réserve, j’la sens pas ! ». Les deux frères, à mi-chemin entre les Dalton et les Dupondt, forment un duo savoureux.

Marion Mousse introduit dans son histoire une petite fille et son cochon, apparition improbable au cœur de la forêt. D’autant plus que la fillette, inquiétant ange de la justice, est aveugle. Elle ne lâche pas Grant, qu’elle veut charger de retrouver l’assassin de son père. Le vieux chasseur de primes a déjà fort à faire avec son prisonnier, les frères Chicanos et les Comanches. Et surtout avec sa santé, car il crache ses poumons à chaque pas. Chemise jaune et boléro noir, il incarne un Lucky Luke qui aurait fait de mauvais choix et trimbale, avec sa vieille carcasse, sa conscience lourde des erreurs du passé.

Les dialogues, bien troussés, sont parfois rares, laissant alors la place aux splendides dessins en couleur directe de l’auteur. Les teintes sont intenses, contrastées. Sa forêt sous le soleil ou la pluie, ses canyons et autres sites minéraux marqués par la latérite forment un cadre pictural splendide. Flamboyant.


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Commentaires et critiques (2)

note de la critique de moineaux

5.0

dessins surréalistes et magnifiques. un récit d'une rare profondeur.

Le 11/06/2024 à 18h58

superbes dessins et un récit philosophique d'entre les morts :)

Le 10/06/2024 à 17h08