Le récit amusant de Décapodes et vieilles lanternes, deuxième tome de la série Monster Club, marie aventure et drôlerie mais tourne trop rapidement à la farce.
Fin du XIXe siècle, deux clubs s’affrontent pour le titre du Monster Club, l’un à Baltimore, le second à Londres. Plusieurs témoignages font état de calmars gigantesques échoués sur les plages de Terre-Neuve. Tour à tour, les deux équipages des Monster Clubs décident de s’emparer de l’affaire. Ils partent chacun à bord de leur sous-marin à la recherche de ces monstres afin d’en ramener et de prouver leur existence. L’affaire se corse quand un membre de chaque club disparaît.

Jean-Luc Masbou, dessinateur de De Cape et de Crocs, propose ici un scénario d’aventure teinté d’humour. Son univers aux influences nombreuses offre un décor sympathique au récit. Ce second tome commence bien mais le rythme s’essouffle vite et le propos devient décevant dès lors que le deuxième équipage part à la recherche du monstre. Les rapports entre les membres et leur lutte prennent le devant au détriment du fantastique et de l’intrigue principale. C’est alors que les monstres deviennent presque anecdotiques et que le récit s’enlise.
Si le premier tome était dessiné par Thierry Leprévost, un nouveau venu, Faw, reprend le dessin dans ce deuxième album, avec Céline Puthier à la couleur. Le trait d’origine est respecté et les personnages se ressemblent clairement tandis que de nombreux éléments steampunk permettent de poser un univers intrigant. Pourtant, les protagonistes manquent un peu de légèreté et d’élégance en raison d’une ligne un peu épaisse et d’ombres parfois trop ternes.
Décapodes et vieilles lanternes poursuit une série agréable à lire mais qui peine à se trouver. Le postulat de départ unissait aventure et fantastique mais le récit tourne trop vite à la rigolade pour ne pas décevoir.