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Les lauréats du festival de Saint-Malo 2014
L’édition 2014 de Quai des Bulles s’est achevé dimanche dernier, sans oublier de récompenser quatre auteurs pour leur travail au cours de l’année écoulée.
17 octobre 2014
-Actualité
Série : Les Souliers rougesTome : 1/2Éditeur : Grand Angle
Scénario : GégéDessin : Damien Cuvillier
Collection : Grand Angle
Genres : Historique
Public : À partir de 12 ans
Prix : 13.90€
Scénario
Dessin
L’Homme ne meurt pas. Un jour, il cesse simplement de s’émerveiller.
Juin 1944. Alors que la Bretagne est occupée par le 25e corps de l’armée allemande, Jules, 20 ans, fait la connaissance de Georges, un russe blanc en exil. Alors que Jules est un jeune homme de la terre, Georges est un curieux personnage : érudit, passionné et doué de savoirs très éclectiques en sciences physiques et naturelles, comme en philosophie des hommes. De cette rencontre improbable naît une amitié profonde, basée sur l’échange, dans un contexte historique qui ne la prendra pas sous l’aile de la bienveillance...
Loin du registre humoristique qui caractérise son travail habituel, Gérard Cousseau -alias Gégé- offre ici une histoire vraie, touchante et tragique, mise en couleur directe par le jeune et talentueux Cuvillier pour son premier album...
1944 au cœur de la Bretagne. Un jeune campagnard et un russe blanc se lient d’une amitié indéfectible. Les environs bruissent de nazis que la peur du débarquement rend nerveux. Les virées bucoliques des deux amis vont peu à peu prendre des allures de jeu du chat et de la souris dans cet album où la Seconde Guerre mondiale est abordée par le quotidien d’un village.
Alors que les maquisards et les Allemands se cherchent des noises dans les bois bretons, deux autres forces opposées se révèlent. Des cosaques enrôlés de force sous l’étendard à la croix gammée effraient le royaliste russe fraîchement arrivé dans le village de Saint-Nicolas-du-Pélem pour se mettre à l’abri de la montée du communisme.
Grâce aux nombreux personnages qui se croisent, les uniformes prennent des nuances. On découvre entre autres un jeune Allemand foncièrement bon, plus intéressé par la guitare que par la marche au pas, un breton bedonnant, amoureux du petit pouvoir que procure la terreur, et deux amis insatiablement curieux et insouciants. Tous ces Hommes ne seraient pas aussi attachants et réalistes s’ils n’étaient pas plantés dans un si beau décor.
En couleur directe, la campagne et la forêt resplendissent. Les paysages et les bâtisses charment, leur quiétude tranche avec le bruit des Hommes. Loin d’être niaise, la mise en scène d’un environnement champêtre rappelle aussi la dure réalité de la guerre et de ses privations : un écureuil, c’est 5 francs car c’est très bon avec des patates et des lardons… quand il ne s’agit pas d’être soi-même l’objet d’une battue dont la course inquiétante se fait au cœur des couleurs printanières.
Plein de rebondissements et d’amour pour la vie campagnarde, ce premier album donne envie de dévorer la suite de l’histoire d’un certain russe blanc, porteur de souliers rouges.