Depuis 2000, la série Les Damnés de la route relate les aventures humoristiques des Lerbag et de leur 2CV, une vieille guimbarde dans un état proche de l’épave. Le créateur de la série, Achdé, l’a dessinée, seul ou avec d’autres, jusqu’au tome 7. Depuis le huitième tome, Rudy a repris le dessin pour des gags sympathiques.
Ce dixième album se présente sous la forme de gags d’une planche, qui forment néanmoins une histoire cohérente et suivie. Dans ce tome, Philémon Lerbag commet l’infraction de trop et doit repasser son permis. Ce sera évidemment le prétexte à de nombreuses situations désopilantes. Philémon a en effet bien du mal à conduire une voiture moderne et va épuiser de nombreux moniteurs d’auto-école.
Le scénario de ce dixième tome repose sur des ressorts classiques mais efficaces. Les gags s’enchaînent à un rythme effréné. Si l’album traite de l’automobile, il fera rire tous les lecteurs, qu’ils aient ou non leur permis. Les personnages bien campés d’Achdé parlent à toutes les générations et à tout public tandis que le dessin de Rudy, très proche de celui d’Achdé, respecte tous les codes de la bande dessinée d’humour franco-belge.
Si les personnages sont très bien croqués, on peut cependant regretter que les décors soient souvent simplifiés à l’extrême. En ce qui concerne les couleurs vives de Mel, elles contribuent au dynamisme et à la bonne humeur qui se dégage de l’album.
Ce dixième tome poursuit donc intelligemment la série. Néanmoins, et sans vouloir dévoiler la fin surprenante de l’album, elle laisse présager une réorientation complète de la saga.
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