Revenu à la vie après sept ans de coma, Abel a vu disparaitre le seul être capable de l’identifier immédiatement. Poursuivi par la police et par ceux qui se sont servi de lui, il va devoir se montrer à la fois prudent, pugnace et offensif pour trouver les réponses dont il a besoin. Sa course captivante nous entraine au-delà des limites de l’humanité.
Ce deuxième tome, attendu depuis sept ans par les lecteurs, continue l’aventure d’Abel sur le même rythme haletant que le premier. Au fur et à mesure des pages, le héros lève un peu plus le voile sur ce qui lui est arrivé pendant ses années d’absence.
Dans une chasse à l’homme où chacun est tour à tour chasseur et chassé, la question soulevée est bien celle des limites de la science. Doit-on imposer des limites éthiques, morales aux recherches ou bien lui lâcher la bride pour peut-être répondre aux questions immémoriales de l’Homme.
Dans une œuvre aux frontières de l’ésotérique, c’est la mort qui est étudiée : peut-on en revenir ou pas ? peut-on effacer de la conscience humaine l’idée même de mort ? Abel a été cobaye malgré lui et il risque encore de servir… de son plein gré ! Le choix de ce personnage sera dicté par sa fille disparue. Avec un tel suspense, on attend beaucoup du prochain tome qui va devoir se révéler à la hauteur de l’engouement que cet album suscite.
Toujours aussi sombre, marquant et dynamique, le dessin marque à son tour une maturité, peut être due aux années entre la publication du premier et du deuxième tome. Le trait est plus précis, parfois quasi photographique, notamment dans le traitement des visages. Ces derniers jouent un rôle fort dans la mise en scène de ce volume. Impossible de rester indifférent face à tout ce que renvoie chaque page en termes d’atmosphère et d’émotion.
Cette suite réussie rend accroc à cette série emplie de mystère !