Les Tourbières noires, voyage inquiétant dans l’Aubrac
Christope Bec a un emploi du temps très chargé. Scénariste de nombreuses séries, il a voulu revenir à l’essentiel. C’est donc en tant qu’auteur complet qu’il signe
17 mars 2016
-Interview
Scopetta, Christophe Bec, Fabrizio Faina, Mauro Salvatori
Série : Le Monde perduTome : 1/3Éditeur : Soleil
Scénario : Christophe BecDessin : Fabrizio Faina, Mauro SalvatoriColoriste : Scopetta
Collection : Générale
Genres : Aventure
Public : Tout public
Prix : 13.95€
Scénario
Dessin
Au détour d’un voyage en Amérique du sud, Challenger, professeur quelque peu aventurier, fait l’acquisition de mystérieuses informations. Venu secourir un albinos agonisant au milieu d’une tribu cannibale, il obtient un étrange carnet de voyage qui semble le fasciner.
Londres, Europe. Alors qu’une conférence du professeur Summerlee se tient sur l’extinction des dinosaures, Challenger, de retour d’Amérique, surgit et remet en cause les dires de la communauté scientifique et la disparition de toute vie préhistorique sur terre. Immédiatement réfuté et insulté par ses confrères, il défie Summerlee d’organiser une contre-expédition.
Accompagnés par un chasseur de renom, Lord Roxon, et un jeune journaliste, Ned Malone, ils s’engagent dans un périple long de plusieurs mois.
Cette énième adaptation du Monde perdu de Sir Arthur Conan Doyle n’arrive pas à retenir l’intérêt malgré un dessin réussi. Entre Londres et la jungle amazonienne, on attend les dinosaures et l’action pendant tout le tome… en vain !
Pour ceux qui ne connaissent pas Le Monde perdu, ils s’agit d’un roman reprenant le mythe d’une terre inexplorée. Sur cette terre, des dinosaures auraient survécu pendant des millions d’années. C’est alors qu’un groupe d’aventuriers, composé de chercheurs, d’un chasseur et d’un journaliste les découvre !
Dans cette adaptation, parfois trop libre, Christophe Bec fait le choix d’un récit saccadé entre des flash-back explicatifs et des scènes d’action sans grand rebondissement, ni vraie frayeur. Le lecteur observe passivement les héros suivre la voie qui leur a été tracée sans qu’il ne s’inquiète vraiment pour leur santé, puisque les obstacles se lèvent les uns après les autres sans grand suspense.
Le dessin est néanmoins au rendez-vous ! Fabrizio Faina et Mauro Salvatori nous offrent de fort belles planches sur lesquelles on a envie de s’attarder. Ils osent des doubles pages grandioses avec des paysages à couper le souffle. Néanmoins, si les paysages sont magnifiques, il n’en est pas autant des personnages. Outre des personnages stéréotypés, toujours boudeurs ou conquérants, les mouvements sont maladroits, quand ils ne sont pas tout simplement figés ! Même les animaux de la jungle sont bloqués dans leurs positions. Il reste que les (trop ?) rares dinosaures que l’on aperçoit à la toute fin de ce premier tome sont eux, criants de vérité. Ils satisferont aisément les fans de ces attendrissants reptiles.
Le second tome est donc attendu pour voir si le monde de dinosaures saura sauver cette expédition bien mal engagée...