Alors qu’Yngvild tente d’atteindre le domaine des Nornes, Phocas rejoint sa nouvelle affectation en Orient pour y découvrir que l’hiver terrible est là, lui aussi. Ewir et Iduril, quant à eux, doivent franchir le domaine du fou Njord pour sauver les descendants d’Odin. La saga du Crépuscule des Dieux continue, mêlant irrémédiablement les destins.
Cet album ne se démarque pas du principe scénaristique, érigé presque en règle, de suivre plusieurs récits en même temps. Depuis le Ragnarök, l’équilibre qui régit les neuf mondes est entrain de se rompre, bouleversant la vie des différents personnages. Odin n’est plus et Ygdrasil est terriblement fragilisée. Mais comme souvent l’espoir, cette force merveilleuse, est à l’œuvre guidant les pas des différents protagonistes.
Les chemins se croisent et les communautés se succèdent. Mettant en avant les actions qui se déroulent au même moment, le découpage veut sûrement donner une unité d’action mais parfois perd un peu le lecteur à causes de transitions pas toujours évidentes. Cette petite difficulté de lecture ne doit cependant pas nous empêcher de découvrir avec plaisir ce huitième tome. Jarry, au travers d’une mythologie nordique maitrisée, nous propose une intrigue qui avance à petits pas mais qui ne lassera pas les lecteurs de la première heure.
Le dessin et les couleurs de Djief font merveille. Des visages expressifs, des décors et des tenues aux détails précis permettent de donner une certaine réalité au récit. Ce réalisme lui confère un souffle épique tout particulier.
Une suite efficace de la saga de l’anneau des Nibelungen.