Ce petit ovni livresque raconte avec humour la rupture amoureuse. Je ne suis pas un produit fini se lit avec plaisir, qu’on soit fraîchement séparé ou en pleine idylle.
Blan est tombée très amoureuse, très vite. Le problème, c’est que Blan s’est fait méchamment jeter, très vite. Dans son journal, elle raconte, jour après jour. L’avant Elle, le pendant Elle, et surtout l’après Elle. Et comme pour tout chagrin d’amour, l’après est chaotique et un peu pathétique. Mais on s’en sort, la preuve ! Surtout quand on peut compter sur un meilleur pote en or et sur la farouche volonté de ne pas devenir un « produit fini ».
Ni roman, ni BD, Je ne suis pas un produit fini est un OGNI, un petit objet graphique non identifié. En fait, un manuel de survie à l’usage de tous les largués du monde ! Cette sorte de petit journal intime, illustré d’une vignette noir et blanc par page, détaille les phases d’une rupture amoureuse douloureuse. Jour après jour, on retrouve toutes les étapes du deuil et de la renaissance. D’abord le choc, le désespoir, la déprime amorphe. Heureusement suivis du sursaut vital et de la volonté de reconstruction, du sentiment de renouveau et de l’euphorie qui l’accompagne. Jusqu’à l’étape ultime : passer à autre chose!
Au scénario : Blan, jeune trentenaire récemment larguée et passablement déprimée. C’est drôle parce que bourré de second degré et d’autodérision. En même temps, c'est aussi finement analysé grâce à une vraie réflexion sur tout le processus de reconstruction post-rupture.
Et au dessin : Galou, meilleur ami de Blan, qui fait office d’oreille attentive et de conseiller sentimental. C’est drôle aussi dans le dessin, complètement barré. Il illustre toujours parfaitement le propos et l’allège parfois. Et en plus, le petit format permet de trimballer partout cet antidote anti-rechute dépressive.
Jeunes largués et (peut-être) futurs largueurs, ne vous privez pas de ce sympathique moment de lecture !
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