Dans une France rongée par la montée de l'antisémitisme, les scandales financiers et l'esprit de revanche, l'espion Esterházy ignore qu'à l'ambassade d'Allemagne, une femme de ménage va livrer aux services secrets français les morceaux du bordereau qu'il a jeté après avoir écrit aux Allemands. Pourtant, il ne sera pas inquiété. L'État major accusera et condamnera un officier juif : Alfred Dreyfus.

L'Homme de l'année - T7 : 1894 - l'homme à l'origine de l'Affaire Dreyfus

Série : L'Homme de l'annéeTome : 7/19Éditeur : Delcourt
Scénario : Fred DuvalDessin : Florent Calvez
Genres : Historique, Récit de vie
Public : À partir de 12 ans
Prix : 14.50€
- ZOO
3.0
Scénario
2.5
Dessin
3.5
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Le synopsis de l'album 1894 - l'homme à l'origine de l'Affaire Dreyfus
La critique ZOO sur l'album 1894 - l'homme à l'origine de l'Affaire Dreyfus
1894, le comte Estherazy perd encore une grosse somme au jeu. Les dettes s’accumulent et il va devoir rembourser rapidement ses différents créditeurs, pas toujours très recommandables. Pour s’en sortir, il va espionner la France pour le compte de l’Allemagne. Un retour mitigé sur une des grandes erreurs judiciaires de l 'Histoire.
Le septième tome de cette série s’attaque à l’une des affaires judiciaires les plus marquantes de l’histoire française du XIXème siècle : l’affaire Dreyfus. Une affaire d’espionnage où l’hystérie collective, la volonté de revanche sur l’Allemagne, le prestige de l’armée et de la république ainsi que la montée d’idées antiparlementaires et antisémites vont conduire à la condamnation d’un innocent.Afin d’éviter de livrer une énième version de l’affaire Dreyfus, le récit va s’intéresser uniquement à celui que l’Histoire a retenu comme vrai coupable : Ferdinand Walsin Esterhazy. Cet angle d’attaque intéressant nous présente en détails le contexte et la vie de ce personnage avant l’explosion de l’affaire. On notera le travail important de recherche et la véracité brute des faits relatés. Cependant le mélange des genres historique, semi-comique et un tantinet moralisateur donnent à voir en Esterhazy un pantin ridicule qui finit par nous éloigner du sujet ce qui est dommageable.
Le graphisme colle parfaitement à l’époque. Les décors, les ambiances et les costumes nous plongent totalement dans ce que devait être la vie en cette fin du XIXème siècle. Mention spéciale pour la double page qui résume l’affaire en un jeu de l’oie. Cette vraie trouvaille fait un très bel écho au jeu original publié dans L’Aurore en 1898, qui reprenait aussi l’ensemble de l’affaire.
Cet album combine un point de vue intéressant sur l’affaire Dreyfus et un ton qui nous tient un peu éloignés du cœur de l’intrigue.
