Dans un futur proche, mais indéterminé, l’apocalypse a frappé le monde. Et pour une fois, « le monde » ne se limite pas à la ville de New York et à Los Angeles, mais vient s’étendre jusqu’à nos vertes contrées. Simple conte post-apocalyptique où les panneaux sont en kilomètres plutôt qu’en miles ? Oui et non.
Après un cataclysme qui a emporté la Lune. Annie vit plutôt tranquillement sur l’île de Porquerolles avec sa famille. Mais un jour, un groupe de survivants les attaque, tue sa famille et la réduit en esclavage… Quelques temps après se point Mo. Une armoire à glace presque muette (ou du moins, qui ne parle pas quand il n’en ressent pas le besoin, c’est à dire jamais) qui va démonter les agresseurs d’Annie un peu par hasard.
N’ayant pas énormément d’autres possibilités, Annie se met en route avec lui. Elle veut retrouver des gens à Paris, mais la route est longue et la destination pourrait bien être mortelle si l’on en croit ceux qui s’en sont approchés.... En adaptant un roman sorti en 1976, Mathieu Masmondet prend quelques aises : ses changements s’adaptent très bien au format d’une BD, mais restent trop peu nombreux.
L’Autoroute sauvage reste une BD apocalyptique de bonne facture. Certes, le scénario de ce premier volume ne révolutionne rien : l’apocalypse rend presque tout le monde cruel, sadique ou fanatique, et les rares personnes à peu près saines d’esprit tentent de survivre à tous ces cinglés. Mais il faut bien avouer que voir ces scènes bien connues se dérouler au sein de décors familiers en jette.
Un premier tome bien servi par le dessin de Zhang Xiaoyu, adapté à cet environnement post-apocalytique. Mais beaucoup trop court. Les 56 petites pages en révèlent vraiment trop peu sur l’univers et les personnages. Un album qui aurait sûrement gagné à ne pas nous faire attendre le tome 2...
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