De 1991 à 1998, Jojo va s’installer durablement dans les pages du Journal de Spirou. Cette deuxième intégrale regroupe les quatre albums qui vont rendre Jojo incontournable, avec son univers largement puisé dans les propres souvenirs d’André Geerts. Emotion, humour, tendresse, drôlerie, finesse d’observation, sont les maîtres mots pour qualifier cette comédie de l’enfance. Une série qui vous met véritablement du baume au cœur !
Il en aura fallu du temps à André Geerts pour se faire une place au soleil alors que son talent ne pouvait être mis en doute dès ses premiers galops d’essai. Certes, influencé par le dessin de Sempé, notamment avec ses illustrations du Petit Nicolas, mais aussi par La famille Illico de George McManus et Pim Pam Poum créé par Rudolph Dirks. D’ailleurs la Mamy de Jojo entretient pas mal de points communs avec tante Pim.
Après s’être « fait la main » sur des récits courts ou des suites de sketchs sur un même thème, André Geerts finit par trousser des histoires complètes de 46 pages. Trois albums lui ont suffi pour installer graphiquement ses personnages sur une assise forte mais le ton était donné dès les toutes premières planches. L’empathie qu’ils vont créer ne fera que croître, suscitant par ailleurs l’admiration d’un très grand nombre de ses pairs.
Son dessin, illuminé par une palette de couleurs pastel remarquable, sied à merveille à ses petits héros ordinaires. Dans Mamy se défend, il se permet même d’envoyer Jojo et gros Louis en vacances pour ne s’intéresser qu’à Mamy s’initiant aux arts martiaux avec des gens du troisième âge.
Jojo était nommé cette année au festival d’Angoulême dans la catégorie Prix du patrimoine et les jurés ont loupé une belle occasion de lui rendre un hommage amplement mérité. D’autant que les Editions Dupuis sont toujours à la hauteur pour faire de leurs intégrales des albums de référence.
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