On éteint la lumière est un parfait exemple d’une très bonne idée, totalement gâchée par un humour ras du slip. Cette BD se déroulant entièrement dans le noir se perd et nous perd dans une débauche d’humour beauf.
On éteint la lumière... et on se dit tout est une très bonne idée : faire de la bande dessinée érotique sans le moindre dessin. Jim et Gaston provoquent la norme et annoncent clairement que On éteint la lumière n’est pas une BD comme les autres. Ils jouent sur les bulles et la typographie pour faire comprendre les émotions, les sensations et remplacer un trait qui n’a plus lieu d’être. En amateur, on s’en pourlèche les babines avant même d’ouvrir cette bande dessinée.
Mais quelle déception ! Pourquoi cet humour de comptoir ? Dès la fin de la première planche, on se dit qu’il y a erreur, que c’est dommage de commencer par ça mais que ça ne pourra que s’améliorer. La déception ne fait que débuter, il n’y a pas un gag pour sauver le tome.
Les auteurs hésitent sans cesse entre l’humour gras le plus lourd et le conformisme le plus lisse sans jamais pousser plus loin cette idée géniale d’une BD érotique sans dessin. On sort de ce tome comme d’un spectacle de Bigard, en rampant et avec la nette impression d’avoir perdu un bout de notre vie.
Cette BD n’est vraiment à conseiller à personne, sauf votre oncle pour qui la chasse sans bière, ce n’est pas vraiment de la chasse...