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Jeremiah - T41 : Casino céleste

couverture de l'album Casino céleste

Série : JeremiahTome : 41/41Éditeur : Dupuis

Genres : Aventure

Public : À partir de 12 ans

Prix : 13.50€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    3.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs1.0
    1 note pour 0 critique

Le synopsis de l'album Casino céleste

Embauchés pour livrer un étrange étui, Kurdy et Jeremiah se retrouvent coincés dans un étrange hôtel sans clients, où l'hôtelier leur révèle que le quartier est sous la coupe serrée de deux frères psychopathes s'opposant pourtant entre eux. Les deux amis comprennent vite qu'ils se trouvent au mauvais endroit au mauvais moment. Et que des moments, ils n'en ont peut-être plus beaucoup ! A moins qu'ils ne parviennent à éviter les différentes bandes qui infestent la région. Ou à les éliminer... Infatigable créateur, Hermann fait de ce nouveau Jeremiah un sommet de virtuosité graphique et de tension narrative, travaillant tout particulièrement les ambiances. Redoutable d'efficacité !


Casino Céleste

Avec pratiquement 60 ans de carrière au compteur, Hermann répond toujours présent avec ce nouvel album de Jeremiah. Retour dans le no-man’s land, au côté de Jeremiah et Kurdy, plongés cette fois en pleine révolte.

Résistant plus que jamais au temps qui passe, Hermann reste d’une constance exemplaire, accusant deçi delà des signes de fatigue, certes, mais démontrant qu’il garde la même passion pour la Bande Dessinée et ses personnages fétiches.

Galère pour deux voyageurs

On retrouve donc Jeremiah et Kurdy qui doivent convoyer un étrange petit cylindre à un mystérieux client. Ils sont payés, c’est suffisant pour eux, même si Kurdy s’agace de n’en savoir davantage. Ils prennent un bus, rencontrent une autre passagère, Linda, et finissent par s’arrêter à un hôtel. Entre temps la jeune femme a disparu, visiblement tuée et dissimulée dans un coin, à la va vite. Les deux aventuriers commencent à sentir qu’il y a une embrouille, ils interrogent le patron de l’hôtel qui finit par craquer, leur conseillant de partir sur le champ. La ville est aux mains de deux frères ennemis qui s’entredéchirent en manipulant la population avec violence, au point ou cette dernière finit par se révolter.

Pris au milieu de ces tirs croisés, Jéremiah et Kurdy tentent de filer un coup de main aux opprimés, mais la situation dérape rapidement.

Extrait de l'album Jeremiah - Casino Celeste

Extrait de l'album Jeremiah - Casino Celeste, où nous découvrons cette brume qui hante toutes les pages
© Dupuis, Hermann

Un petit coup de fatigue ?

On en très vite le sentiment d’avoir déjà lu cet album plusieurs fois auparavant, avec un schéma narratif qui ne se décline que par quelques variantes. Hermann ne s’épuise en effet plus trop à varier ses angles d’approche, nous demandant, immanquablement, de nous immerger immédiatement, sans chichis, dans une histoire aux contours assez flous, dont il est parfois difficile de clairement saisir les tenants et aboutissant.


Plus on progresse dans les pages, plus on se rend compte de l’aspect roue libre de l’intrigue. Si le scénario est captivant et très immersif, le fait qu’il ne tienne que sur le coin d’un timbre-poste est un peu trop voyant... et bien trop de questions restent souvent sans réponses.

En contrepartie, c’est encore une fois très efficacement mené. Hermann ne propose rien d’autre qu’un bon scénario d’action, avec du dialogue qui cingle, des coups de feu, de la tension et même si c’est très basique dans le fond, on passe un bon moment bien décérébrant. On regrette simplement que la formule s’amenuise progressivement, que l’écriture se fasse de plus en plus brouillonne, au point ou certaines scènes sont même assez confuses dans leur formulation.

Graphiquement, c’est un peu le même constat, même si Hermann s’en sort nettement mieux en raison de ses acquis super solides. Quelques petits «trucs » d'usage, comme cette brume qui hante toutes les pages, permettant au maître de s’épargner les détails. Il y a cependant quelques petites erreurs de dessin par-ci par-là, ou encore certains profils pas très heureux. Je chipote me direz-vous ! Son impressionnant parcours reste un modèle du genre et la qualité de son travail surpasse encore pas mal de jeunes auteurs du moment.

Il y a beaucoup de leçons à tirer des albums d’Hermann, quand bien même il ne serait plus au sommet de son Art. Il y a des cases, des planches sur lesquelles on s’arrête, estomaqué par le niveau graphique…

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