1984, Bucarest, Roumanie. Daniel a trois ans et vit avec ses parents dans un appartement du centre ville, insouciant, entouré et aimé de sa famille. Quand ses parents vont au travail, ses grands-parents s'occupent de lui. Ils lui insufflent la pasion pour le dessin, l'art, la musique et la nature. Daniel voit la réalité à travers ses yeux d'enfant et tout lui semble beau et magique. La réalité est cependant loin d'être merveilleuse. La dictature communiste, qui est la plus violente de tous les pays du bloc de l'Est, est à son summum. Pour les Roumains, la vie courante est une lutte continue pour la survie. La nourriture est rationnée, le gaz et l'électricité sont régulièrement coupés. La plupart des gens vivent dans la misère et l'époque est bien sombre...
Je suis né Roumain 1 : JE SUIS NÉ ROUMAIN
Série : Je suis né Roumain 1Éditeur : Paquet
Dessin : Daniel Horia
Collection : Roman graphique
Prix : 20.90€
- ZOO
5.0Scénario
5.0Dessin
5.0
- Lecteurs
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Le synopsis de l'album JE SUIS NÉ ROUMAIN
Le récit addictif d'une enfance
Daniel Horia réussit son entrée dans le monde de la BD avec une histoire touchante faite au départ des petits riens de l’enfance, mais prenant toutefois un sens particulier à Bucarest, sous le joug de Ceaușescu. Puis vient le scalpel d’un chirurgien douteux et la tension monte…
Daniel Horia est né en 1981, dans la Roumanie du despote Nicolae Ceaușescu. À la mort de sa grand-mère, il a souhaité partager ses souvenirs d’enfance en BD. Pour ses compatriotes, dans un premier temps, pour qu’ils n’oublient pas ce qu’était la vie dans une dictature communiste. Car il y a très peu de documents de cette époque, en dehors de la propagande. Mais Horia s’adresse aussi à nous, Occidentaux. Pour que nous appréhendions une autre réalité que la nôtre. Après une publication de l’ouvrage en Roumanie en 2021, l’éditeur Paquet lui a fait étoffer son histoire pour l’édition française. Et on peut dire que l’auteur a trouvé le ton juste ! Pendant plus de 200 pages, on est captivé par ce récit faussement banal. Enfant unique entouré de ses parents et grands-parents, Dany mène une vie heureuse et sans histoires. Même si les magasins sont vides. Même si les programmes de la télévision sont drastiquement censurés. Même si la Roumanie est une cage.
© Paquet, 2023
Derrière les sourires, des craquelures, puis le drame
Le talent de Daniel Horia vient entre autres de sa manière de distiller des indices, ces petites fêlures qui rappellent que la vie n’est pas parfaite et les gens encore moins… Le garçonnet, lui, est alors marqué par les joies simples de l’enfance, insouciant des difficultés de la vie dans une dictature communiste. Le flot des histoires du quotidien qui constituent ses jeunes années converge vers un épisode qui aura de réelles conséquences sur la vie du narrateur : l’appendicite. Tout cela est conté avec une grande délicatesse graphique. Le trait est simple sans être simpliste. Les personnages sont dessinés de manière plaisante, souple. Les décors sont bien plantés et joliment travaillés. Longtemps influencé par les mangas, Horia s’en est détaché et se réfère aujourd’hui à Turconi (Le Port des marins perdus) et à Hergé. Mais son dessin lui ressemble avant tout. Le traitement en couleur directe est pleinement maîtrisé. Les éclairages sont subtilement dosés, apportant de l’émotion dans les ambiances. Nous attendons avec impatience de retrouver dans le tome 2 cet enfant souriant, qui aime tant dessiner en couleur.
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