L'histoire s'inspire d'un sujet de la tradition orale malgache, la saga de Razafimbolamena (l’enfant prodige). Didier Mada respecte fidèlement le récit traditionnel tout en modernisant le déroulement de l'histoire. Il cherche aussi à reproduire, dans le dessin, des éléments de la culture visuelle traditionnelle.
Le roi Andriambahoaka avait trois femmes. Avant son départ pour la guerre, il donna des instructions à sa famille pour faire surveiller Ifara, l'une des femmes, enceinte, parce qu’il craignait qu'on ne l'ensorcelât. Mais lors de la naissance d'Imboa, les deux autres femmes s'introduisirent dans la chambre de l'accouchée et subtilisèrent l'enfant du roi, qu'elles échangèrent contre un marteau et d'autres objets ensanglantés. Elles confièrent ensuite l'enfant à leur esclave pour l'élever, et empoisonnèrent la...