
Les Coups de coeur du 6 octobre
Trois coups de coeur qui font voyager dans le temps ! Ulysse comme destination En 2005 Emmanuel Lepage publia Les voyages d’Anna, un livre d’illustrations. L’histoire
6 octobre 2016
-Actualité
Série : Filles des oiseaux Tome : 1/2Éditeur : Dargaud
Scénario : Florence CestacDessin : Florence CestacColoriste : Florence Cestac
Public : À partir de 12 ans
Prix : 13.99€
Scénario
Dessin
Honfleur, au pensionnat des Oiseaux, un établissement pour jeunes filles tenu par des soeurs chanoinesses de saint Augustin, dans les années soixante. Marie-Colombe et Thérèse ont 13 ans. L'une vient d'une famille très aisée vivant à Neuilly ; l'autre, d'une famille du coin, dans laquelle on est paysans depuis des générations. Les deux jeunes filles deviennent inséparables et font les 400 coups dans le vénérable pensionnat. Une amitié à toute épreuve dans la France des sixties.
Années 1960 : deux jeunes filles de treize ans découvrent, dans un pensionnat de Normandie, les joies des bêtises à deux. C’est aussi le temps des premiers amours... Préfacée par Jean Teulé, la BD offre un regard en colère sur une jeunesse entravée. Un humour cocasse qui fait mouche !
Thérèse et Marie-Colombe sont éduquées par des sœurs au pensionnat des Oiseaux. La première vient du monde paysan. Elle échappe ainsi à l‘ambiance oppressante d’un foyer marqué par le despotisme d’un père alcoolique. L’autre est issue de la belle bourgeoisie de Neuilly. Ses parents entendent lui fournir la meilleure éducation possible, loin de l’agitation de la ville.
Dans cet ouvrage, Florence Cestac livre un aperçu de la jeunesse d’avant 1968. Avec une frappante authenticité, elle conte le parcours chaotique de deux jeunes filles différentes dans un cadre exigeant. Les sœurs ingrates leur apprennent à être de « vraies » femmes, à tenir un foyer. Au-delà des cours de couture ou de ménage, la religion leur est inculquée avec acharnement. Cette éducation ennuyeuse ne laisse guère le choix aux deux jeunes héroïnes qui se détournent de la religion, assoiffées de liberté !
Le trait indompté de l’auteure met en forme des personnages amusants, aux gros nez et aux traits tirés, ce qui contribue à la désinvolture de l’ouvrage. Les sœurs portent une profusion de poils et de boutons ! Les teintes sépia des planches restituent le cadre daté du pensionnat et la dernière planche fonctionne alors comme un appel, un espoir...
L’humour provoquant et grinçant de la BD aborde des sujets légers comme les frasques quotidiennes des deux apprenantes pour embêter les sœurs. Mais également des sujets plus tabous tels que la grossesse précoce ou l’avortement dans une société guindée. Cependant, il est frappant de constater qu’à l’heure actuelle, quelques-unes de ces problématiques reviennent sur le devant de la scène !