Toujours infiltrées sur Bellatrix, une planète « arriérée », Manon et Kim mènent difficilement leur mission, à savoir préserver la planète de l'obscurantisme qui la menace. Alors qu'elles pensaient être les seules sur place à bénéficier d'une technologie avancée, elles découvrent une présence extraterrestre hostile. Par ailleurs, dans l'espace, une flotte arctarode, un peuple étrange et très évolué techniquement, exige la fin de tout contact entre les deux Terriennes et le reste de l'équipe du projet Bellatrix. Cette démarche inquiète au plus haut point les Avarants...
Bellatrix - T2
Le synopsis de l'album
La critique ZOO
Les mondes d’Aldébaran fêtent leurs trente ans cette année. Ce 28ème tome, le deuxième du cycle de Bellatrix, reste fidèle aux principes initiaux. Kim, accompagnée de Manon, est envoyée en mission sur une planète dont on découvre la faune, la flore et les particularités de ses habitants.
Les deux héroïnes se retrouvent sur Bellatrix pour empêcher la société locale de régresser. Cette planète, dont la civilisation ressemble à celle de la Terre, se trouve dans une période d’évolution comparable à la fin du XIXe ou au début du XXe siècle. Les élections approchent, et un groupe de fanatiques religieux intolérants et rétrogrades gagne peu à peu en importance. La candidate progressiste, Nadine Denver, est en danger de mort, et Kim et Manon sont envoyées pour la protéger. Elles sont supervisées par un vaisseau de la galaxie qui doit malheureusement couper tout contact avec la planète. Le peuple Actarole, qui opère secrètement sur Bellatrix, exige que le navire s’éloigne. Les deux jeunes femmes ignorent qu’elles sont livrées à elles-mêmes.
Leo développe un scénario classique dans son univers. Kim et Manon doivent se rendre d’un point à un autre sur cette nouvelle planète, et ce parcours prend la forme d’une quête initiatique. Dans cet ouvrage, l’auteur cherche à dénoncer certains travers de notre propre société, comme un certain retour à l’intolérance ainsi que la régression de la place de la femme. Parfois, les situations sont un peu caricaturales, mais dans l’ensemble, cela fonctionne. L’habileté et le savoir-faire de Leo suscitent l’intérêt du lecteur, qui se demande comment la situation va évoluer.
© Bellatrix - Tome 2, Léo aux éditions Dargaud 
Malgré ses 80 ans, le trait de l’artiste reste constant. Il nous propose toujours ce dessin réaliste et épuré dans lequel l’essentiel est montré. Il joue moins sur une faune et une flore inconnues qui ont des effets importants sur la narration. Ces éléments sont relégués au second plan, et c’est plutôt l’interaction de Manon et Kim avec la population locale qui mène le récit. Tout le travail de Leo est axé sur la lisibilité. Son dessin relativement simple, qui se concentre sur l’action, le positionnement des personnages, l’agencement des volumes dans la narration, et la mise en couleurs, n’a qu’un seul but : faire comprendre le fil de l’histoire au lecteur.
Bravo l’artiste, et rendez-vous en 2025 pour la suite de ce cycle !
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