L’enquête la plus longue, et jamais élucidée, de l’histoire du FBI. États-Unis, 24 novembre 1971. La veille de Thanksgiving, un homme voyageant sous le nom de Dan Cooper monte à bord d’un Boeing 727-051 de la compagnie Northwest Orient Airlines décollant de l’aéroport international de Portland. A priori, rien d’anormal, sauf que l’homme menace de faire exploser l’avion. Sa demande : deux cent mille dollars en petites coupures, et quatre parachutes. Pour ne pas risquer la vie des passagers, le FBI préfère s’exécuter. L’avion repart de Seattle-Tacoma en direction du Mexique. Le pirate de l’air saute du Boeing alors qu’il fait nuit et qu’une tempête s’abat sur le nord-ouest des États-Unis. Ses chances de survie sont quasi nulles. Et pourtant, 50 ans plus tard, le FBI est bien obligé de le reconnaître : jamais personne n’a réussi à mettre la main sur ce pirate du ciel. On perd toute trace de lui quand il ouvre son parachute...

Le Dernier Vol de Dan Cooper

Jean-Luc Cornette, Renaud Garreta
Éditeur : Glénat BD
Scénario : Jean-Luc CornetteDessin : Renaud GarretaColoriste : Renaud Garreta
Prix : 18.50€
- ZOO
3.5
Scénario
3.5
Dessin
3.5
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Le synopsis de l'album Le Dernier Vol de Dan Cooper
La critique ZOO sur l'album Le Dernier Vol de Dan Cooper
Un homme disparaît dans la nuit après avoir défié les lois, les airs… et l’Amérique tout entière. Une bombe, 200 000 dollars, un saut dans l’inconnu. Ce récit revisite l’un des détournements les plus audacieux de l’histoire, et imagine ce que personne n’a jamais su : la suite.
En 1971, D. B. Cooper et sa compagne Sally prennent un verre dans un bar chic de Portland. Ils élaborent ensemble le plan d’un détournement d’avion. Tous deux devront embarquer à bord du vol et Sally aura une partie du matériel nécessaire à leur opération dans son bagage cabine. Ils se séparent, convenant de se retrouver le mercredi suivant pour mettre leur plan à exécution.
En attendant, Cooper organise son déménagement. Les livres qu’il range dans ses cartons révèlent au lecteur qu’il s’est documenté sur la survie en milieu forestier, le parachutisme nocturne et le fonctionnement du Boeing 727. Il restitue les clés de sa maison en location. De son côté, Sally, qui vit en colocation, se prépare elle aussi pour le vol. Sa colocataire, inquiète, tente de la dissuader de prendre un tel risque pour un homme qu’elle connaît à peine.

L’enquête la plus longue, et jamais élucidée, de l’histoire du FBI. © Le dernier vol de Dan Cooper - Glénat
Le 24 novembre 1971, Sally et Cooper montent à bord d’un vol de la Northwest Airlines au départ de Seattle-Tacoma. Ils veillent à ne pas interagir pour ne pas éveiller les soupçons. Installé à l’arrière de l’avion, Cooper appelle une hôtesse et lui montre l’intérieur de sa mallette, où il dissimule une bombe. Il menace de la faire exploser si ses exigences ne sont pas satisfaites : il réclame une rançon de 200 000 dollars.
Cet album s’inspire d’un fait réel : le célèbre détournement d’avion commis par un certain Dan Cooper – homonyme du pilote de fiction créé par Albert Weinberg – qui réussit à s’emparer de la rançon et à sauter en parachute sans jamais être retrouvé. Jean-Luc Cornette imagine ici la suite possible de cette affaire qui a passionné l’opinion publique mondiale. L’homme reste à ce jour introuvable.
Un premier roman avait déjà exploré la fuite hypothétique de Cooper, adapté en film sous le titre français Deux cents mille dollars en cavale. Une mini-série diffusée sur Netflix retrace également les faits avérés de ce vol. Le scénariste de l’album propose à son tour une version plausible de ce qui aurait pu se passer ensuite. Moins rythmé que le film, le récit mise davantage sur la construction narrative que sur le spectaculaire, tout en restant crédible.
Après plusieurs albums ayant pour thème la mer, Garreta revient à un récit ancré sur la terre ferme, avec toutefois une séquence aérienne marquante. Son sens du cadrage et du découpage insuffle un bon rythme à l’histoire. Cependant, un encrage un peu trop épais nuit à la fluidité du récit, et la mise en couleur, parfois précipitée, entraîne certaines imprécisions, notamment dans les traits des personnages. C’est regrettable, car l’album reposait sur une base prometteuse. Le scénario, un peu trop sage, et la réalisation graphique inégale empêchent malheureusement ce fait divers exceptionnel de révéler tout son potentiel.
