Courir 330 km en montagne, en 5 jours, sans dormir ou presque... Mais pourquoi s'infliger ça ? Un col, puis un autre. Ça monte, ça descend, c'est dur, épuisant... Sam Hill s'est lancé dans le Tor des Géants, une course extrême de 330 kilomètres en montagne autour du val d'Aoste. Qu'est-il venu chercher ? Pourquoi s'infliger tant de douleur ? Que se passe-t-il quand on se soumet à un tel effort ? Montagne après montagne, entre réalité et hallucinations, Sam rencontre des scientifiques, des médecins, une moine bouddhiste et des sportifs de l'extrême qui lui expliquent ce qui se passe dans son corps et son cerveau. Il croise aussi Francesca, une traileuse intrigante qui lui donne la force de continuer. Et enfin, un dragon. Son dragon : l'ego qu'il doit ravaler pour courir jusqu'au bout, franchir la ligne d'arrivée – et redevenir soi-même, mais différent. Sous le masque du sport extrême, cette fiction documentaire s'interroge sur ce qui fait notre...

Le Dernier des Géants

Éditeur : Helvetiq
Dessin : William Windrestin
Prix : 27.00€
- ZOO
4.5
Scénario
4.0
Dessin
4.0
- Lecteurs0 critique
Le synopsis de l'album Le Dernier des Géants
La critique ZOO sur l'album Le Dernier des Géants
Quand la bande dessinée rencontre l'ultra-trail, cela donne « Le Dernier des Géants », la première œuvre graphique de Doug Mayer publiée chez Helvetiq. Cette fiction documentaire nous plonge dans l'une des courses les plus extrêmes au monde : le Tor des Géants, 330 kilomètres de sentiers montagneux autour du Val d'Aoste.
À travers le parcours de Sam Hill, le lecteur est propulsé dans l'univers mental et physique d'un coureur d'ultra-trail. Loin du simple récit sportif, Doug Mayer au scénario et William Windrestin au dessin, nous livrent une œuvre où la frontière entre réalité et hallucination s'estompe au fil des kilomètres parcourus.
Une quête spirituelle au-delà de la performance

Courir 330 km en montagne, en 5 jours, sans dormir ou presque... Mais pourquoi s'infliger ça ? © Le Dernier des Géants - Helvetiq
Le protagoniste, aux portes de l'épuisement, se remémore les propos des médecins qui le prennent en charge une fois la ligne d’arrivée franchie. Le Dernier des Géants dépasse largement le cadre d'un simple récit de course. C'est avant tout l'exploration d'une quête spirituelle.
Mayer, lui-même finisher de trois éditions du Tor des Géants, insuffle à son œuvre un réalisme troublant. On ressent presque physiquement l'épuisement du coureur, ses moments de doute, ses hallucinations et cette volonté acharnée de franchir la ligne d'arrivée pour « redevenir soi-même, mais différent ».
L'originalité de l'œuvre se trouve également dans sa conception. La bande dessinée se lit d'abord de gauche à droite, puis de droite à gauche, créant un effet qui fait littéralement "tourner en rond" le lecteur, à l'image du parcours mental du protagoniste. L'ouvrage est enrichi de cartes détaillées permettant de suivre la progression dans la vallée d'Aoste, ainsi que de citations inspirantes qui, on l'imagine, sont similaires à celles qui aident les véritables traileurs à ne pas lâcher pendant ces épreuves démesurées.
Le Dernier des Géants n'est pas seulement une bande dessinée sur la course à pied en montagne, c'est une réflexion profonde sur notre incessante quête de dépassement.
