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Absolute Wonder Woman, Tome 1 : La dernière Amazone

couverture de l'album Absolute Wonder Woman, Tome 1 : La dernière Amazone

Éditeur : Urban Comics

Scénario : Kelly ThompsonDessin : Hayden Sherman

Prix : 18.00€

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    note Zoo5.0

    Scénario

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    Dessin

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Le synopsis de l'album Absolute Wonder Woman, Tome 1 : La dernière Amazone

Depuis des millénaires, les Amazones ont protégé l'humanité dans l'ombre au fil de son développement, empêchant les incursions de monstres venus d'ailleurs. Mais quand les dieux leur tournent le dos, la Princesse des Amazones, Diana, est exilée aux Enfers et le nom même des Amazones est rayé de l'histoire... Sans île du Paradis, sans la sororité qui l'a forgée en tant qu'héroïne, et sans même son rôle d'émissaire de paix... Diana reste Wonder Woman !


La critique ZOO sur l'album Absolute Wonder Woman, Tome 1 : La dernière Amazone

Et si Wonder Woman n’était plus une simple amazone élevée sur une lointaine et mystérieuse île peuplée uniquement de femmes guerrières ? Et si tout était réécrit, qu’elle serait dorénavant élevée par Circé, au cœur des enfers, et qu’un jour il lui faudrait venir combattre des démons au pays des hommes…

DC est un éditeur qui ne cesse de se chercher, testant sans cesse les tendances, proposant des gros évènements à répétition qui redéfinissent les divers statuts quo, qui réécrivent les origines des principaux héros de la boîte, parfois en vain, parfois avec des idées vraiment pertinentes.

Les trois titres de la série de comics Absolute qui sortent en même temps (Superman, Batman et donc Wonder Woman) n’ont pas forcément comme finalité de s’intégrer à l’univers classique de DC, mais de proposer des réflexions alternatives, plus modernes et actuelles de ces trois personnages.

C’est son destin

Avec Wonder Woman, il s’agit bien plus d’axer le personnage vers des racines plus « sauvages », moins communautaires. Diana n’a plus grandi sur Themyscira, auprès d’un peuple d’Amazones, dans une société matriarcale très structurée, avec une sorte de rejet culturel de l’homme. Elle a été confiée bébé à la sorcière Circé, qui vit recluse sur l’île sauvage des Enfers. Pas très attachée, au départ, à l’enfant, elle va petit à petit la considérer comme sa propre fille, l’élevant en lui apprenant les bases de la magie, la cultivant et la poussant à assimiler quelques bases pour combattre différentes créatures monstrueuses, prophétisant que Diana deviendrait une tueuse de démons, plus tard.

Ainsi, à l’annonce d’une prochaine attaque des armées démoniaques dans le monde des hommes, la jeune femme est envoyée pour accomplir son destin. Ce premier volume est davantage là pour installer le cadre de la série, les bases de cette réécriture et de cet univers complètement repensé. Le background n’est pas forcément très développé jusque-là, même s’il y a l’essentiel. On retrouve Steve Trevor, le beau militaire amoureux de la mystérieuse princesse, on devine que l’héritage Amazone de l’héroïne sera davantage développé ensuite, qu’il se peut même qu’il y ait d’autres interactions avec le reste des héros.


Une femme forte

Pour l’instant, Diana apparait comme une redoutable guerrière, sans à priori sur les hommes qu’elle croise, si ce n’est qu’elle n’accepte pas l’autorité de ces soldats qui ne sont pas grand-chose pour elle. Simplement, à ses côtés, en raison de sa stature, de cette force naturelle qui émane d’elle, aucune hiérarchie ne fonctionne vraiment. Toutefois, bien que ça ne soit pas forcément le cas dans ce premier volume, elle va certainement vite se retrouver confrontée à cette société patriarcale, avec ses bons et mauvais côtés.

Depuis des millénaires, les Amazones ont protégé l'humanité dans l'ombre au fil de son développement, empêchant les incursions de monstres venus d'ailleurs

Absolute Wonder Woman, Tome 1 : La dernière Amazone © Urban comics - Thompson et Sherman

Kelly Thompson a néanmoins l’habileté de ne pas exacerber bassement les instincts féministes de Diana pour davantage développer son caractère indépendant de femme forte qui n’a pas besoin d’être dirigée par des militaires pour savoir quoi faire et pour se lancer dans la bataille, elle n’a rien à prouver à qui que ce soit. Elle perd ainsi cette dimension « ambassadrice » pour gagner en texture, en cohérence par rapport à ses origines solitaires, à ce qu’elle imagine comme étant son destin.

Plein de potentiel donc pour un album qui se dévore d’une traite, servi par le somptueux dessin d’Hayden Sherman, un jeune auteur à surveiller de très près.

Ainsi, si ces titres Absolute peuvent apparaître au premier abord comme une énième tentative de varier encore et encore la même formule, il faut bien reconnaître que la proposition est intrigante.

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