À l'occasion du festival des lanternes, Éloane retourne dans la maison familiale située sur son île natale. Elle y retrouve sa mère autoritaire et son petit frère devenu mutique. Cette famille, elle l'a quittée plusieurs années auparavant, suite à la mort de son père. Après une dispute avec sa mère, Éloane voit sa vie basculer en marge de la cérémonie quand une créature ancestrale s'éveille.

La nuit des lanternes

Éditeur : Delcourt
Scénario : Jean-EtienneDessin : Jean-Etienne
Prix : 25.95€
- ZOO
3.0
Scénario
3.0
Dessin
3.0
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Le synopsis de l'album La nuit des lanternes
La critique ZOO sur l'album La nuit des lanternes

Un récit nocturne sur une île qui se lit à 200 à l’heure, porté par un style graphique prometteur et un découpage maîtrisé, qui permet de compenser un récit certes fantastique (tendance apparition de démons) mais très classique.
Sur une île, de nos jours, un culte à un dieu ancien se perpétue. Et c'est là que tout dérape. Une famille traumatisée par la mort du père dans l'incendie du phare où il travaillait. Une mère au cœur, semble-t-il, asséché. Un enfant, Erwan, qui ne parle plus que via la fonction vocale de son téléphone (lad bonne trouvaille de l'histoire), une grande sœur en conflit avec sa mère (Eloane, le personnage principal).

La Nuit des lanternes © Delcourt
Et surtout, l'apparition d'une entité démoniaque qui sème le chaos sur l'île. Que dire de plus ? Beaucoup d'action dans ce récit, qui se lit vite, même si la pagination est généreuse. L'influence des mangas sur la narration est visible. Mais graphiquement, c'est autre chose. Plus proche du "roman graphique à l'européenne" (convenons que cette expression valise ne veut pas dire grand-chose... Et assumons-le !).
Les planches sont bien composées, l’artiste joue beaucoup avec les noirs (il faut dire que l’histoire se déroule intégralement la nuit). L’apport de couleurs uniquement chaudes contribue à l’ambiance d’urgence, de catastrophe dantesque, la fin d’un monde… Les visages des personnages sont en revanche moins convaincants.
Le trait « lisse » convient bien au rythme rapide, voire échevelé : inutile de s'appesantir. La lecture étant ainsi facilitée, on va ainsi sans problème jusqu'à la page finale. Mais qu'en reste-t-il une fois le livre refermé ? Pour un premier album, ce n'est pas mal. L'auteur, Jean-Etienne, aurait peut-être gagné à apporter plus de nuances, à faire un pas de côté de temps à autre. Le lecteur peut adhérer... ou rester à l'extérieur de l'histoire. Toutefois, si ce galop d'essai laisse un peu sur sa faim, on peut apprécier certaines trouvailles, dont le petit frère, personnage attachant. Attendons donc le prochain opus.
